Pour avoir régulièrement et assidument fauté avec la femme de son maître (nous sommes en Italie, durant les années 1340, en plein Moyen-Age florissant) un serviteur, le séduisant Massetto, est promis aux moult tourments de la souffrance et de la torture pour son inqualifiable et licencieuse conduite. Parvenu sans réelle adversité à s'évader de son lugubre cachot, il prend la poudre d'escampette à travers champs et taillis. En apportant son aide à un replet moinillon en difficulté avec son aliboron, le jeune homme reçoit une précieuse assistance du saint homme qui lui propose de l'engager comme jardinier, dans le couvent proche où il officie parmi une ribambelle de nonnes et autres nonettes cornaquées par une apparemment rigide, (et hypocrite) mère supérieure. Seule obligation pour le garçon, simuler la surdité et la mutité afin d'éviter toutes tentations. Mais il s'avère que bien des bonnes sœurs ont une libido bien trempée et que de fil en aiguille, de voyeurisme en cachotteries, le subterfuge est découvert et nos créatures de Dieu, dont certaines se perdaient depuis fort longtemps dans d'intimes apartés tribades, allant même s'ébattre dans de nocturnes sabbats avec des sorcières de la région, ont désormais un beau mâle pour les jardiner, à disposition...

>>> S'il arrive quelquefois de déceler, dans quelques séquences, l'esprit déluré et dénudé du fameux recueil de nouvelles écrites par le libidineux Boccace, on est surtout consterné par la constante vulgarité verbale et une totale absence d'énonciation et de subtilité picaresques qu'avaient su instiller magnifiquement Pasolini, en son époque...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)