Foisonnant au possible, avec des interactions lumineuses entre une réalité effective et une présence intangible d'un imaginaire transmué, de temps à autre, dans une courte séquence, un plan fugitif, en évidente matérialité, documentaire fictionnel et fiction documentée font bon ménage comme les animaux et les hommes, en flagrante osmose et complicité. Entre Madeleine qui sauve un bébé marcassin esseulé après la mort de sa mère, le ouistiti curieux et fureteur de Shimla (nord-ouest de l'Inde) qui s'aventure jusque dans la chambre de Pierre venu répertorier les anciennes bâtisses anglaises, lui qui a toujours eu peur des singes, depuis sa lointaine enfance et un troisième larron, aussi du coin de Vattetot-sur-Mer, qui par-delà son handicap respiratoire, nourrit quotidiennement une vingtaine de chats errants, dans ses rêves et dans les environs...

>>> L'existence dans toute sa complexité pléthorique, ses incandescentes et sourdes interférences entre le monde animal, l'espèce humaine et la nébuleuse complicité des songes, dans une œuvre aux fausses impasses et aux intuitives certitudes...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)