Installé à la campagne, avec son épouse Hadis, directrice d'école, et leur jeune fils, l'opiniâtre Reza qui s'occupe d'un petit élevage de poissons d'eau douce, est sans cesse en butte aux moult tracasseries bancaires, souvent générées par quelques hautes instances économiques locales ayant des vues mercantiles pour s'accaparer son petit lopin de terrain. Refusant toutes les sollicitations directes ou induites pour octroyer quelques discrets pots-de-vin afin d'harmoniser les relations avec l'administration et les officines occultes du pouvoir local, notre buté et probe opposant à toutes compromissions et corruptions vénales ou légales, ne fait ainsi qu'aggraver une situation antérieure déjà fort tangente. Avec une fermeture provoquée de l'accès à l'irrigation de son étang de pisciculture, de dramatiques aléas ailés (une nuée de corbeaux déciment son élevage), le refus des assurances pour assumer ce sinistre et une accusation de violence contre un certain Abbas, homme de main retors d'un ponte local, la coupe commence à déborder et Reza décide finalement de réagir en utilisant les mêmes comportements illégaux et amoraux que ceux de ses adversaires...

>>> Accablante et désabusée radiographie de la société iranienne qui serait ainsi gangrenée jusqu'à la saturation par les magouilles, les accommodements et les prébendes complices, avec une régularité et une visibilité ostensibles, conjecturant un pourrissement létal de tout le système économique et politique en place...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)