Nous sommes en l'année 2045, dans un monde profondément tumultueux et chaotique, imprégné d'une réalité désordonnée et confuse, dans un capharnaüm quotidien dépressif, entre débrouille et survie, dont chacun se libère et se dérobe fréquemment en côtoyant l'Oasis, un monde virtuel qui permet de vivre ses rêves les plus fous, ses élucubrations les plus imaginaires et les plus farfelues. L'inventeur de cet espace illimité et débridé, un certain James Halliday, qui vient de mourir, a choisi de léguer toute sa fortune et l'ensemble de l'Oasis à celui ou celle qui mettra la main sur trois trophées magiques, trois clefs fabuleuses, pour accéder à un mirifique œuf de Pâques numérique, lors d'un trio d'épreuves où personne n'est sorti vainqueur jusqu'à présent. Parmi les milliers de compétiteurs, le jeune Wade Watts qui sous le pseudonyme de Parzival est bien décidé à tenter sa chance, malgré une rivalité exacerbée et la fourberie chronique du richissime Sorrento prêt à utiliser toutes les perfidies imaginables et une armada de serviles subalternes, pour devenir l'unique gagnant...
>>> Une incroyable cavalcade d'effets spéciaux hétéroclites et fulgurants qui projette le spectateur dans un maelstrom d'émotions disparates et de situations virevoltantes, quelquefois même jusqu'au crescendo d'une soudaine saturation passagère, donnent à l'ensemble de l'œuvre une probante solidité d'où se dégage souvent un hommage discret ou évident, selon les séquences, à maints films effleurés ou dûment référencés.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)
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Un scénario simplet qui nous immerge dans le monde idéal des gamers où la vie peut vraiment être un jeu et l'addiction jubilatoire (les multiples références musicales, cinématographiques etc... des années 80 aident beaucoup le spectateur, même non geek, en ce sens). L'articulation entre mondes réel et virtuel me semble plutôt réussie. Elle me rappelle INCEPTION, particulièrement le passage avec la camionnette ; d'ailleurs le méchant ne se prénomme t-il pas Nolan ... Ça s'éternise un peu pour conclure sur une morale (le virtuel oui mais pas trop) enfantine et surannée mais est-ce si déplacé au point où nous en sommes aujourd'hui ? Lorsqu'Halliday déclare à Parçival puis face caméra : "Merci d'avoir joué à mon jeu.", n'est-ce pas aussi Spielberg qui s'adresse à son public, sorte d'épitaphe de sa carrière ?
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