Un jeune couple discret, Maria Lorini et Luigi Bianchi, incarné respectivement par la diva italienne de l'époque, Francesca Bertini, et du coté masculin par le réalisateur lui-même, est bien décidé à officialiser leur relation affective et obtenir l'aval de leurs proches. Ce que nos deux amoureux ignorent encore, c'est que leur entourage familial patauge dans une avarice obsédante et maladive qui va gravement mettre en péril l'harmonie de leur attachement réciproque. En effet, la vieille tante de Maria, geignarde et souffreteuse, constamment alitée, récupère depuis des lustres l'intégralité du salaire de la jeune femme qui travaille comme couturière dans une officine et le père du garçon se prétend pauvre, malgré son sordide travail d'usurier qui lui a procuré une secrète fortune. Lorsque ce dernier découvre par hasard la relation de son fils, il va mettre en place une fétide manœuvre épistolaire pour détruire le couple, soutenu par le libidineux comte Poretti qui a quelques visées luxurieuses envers la candide demoiselle...

>>> Excellent mélodrame transalpin projeté au 32e festival "Il Cinéma Ritrovato" de Bologne (2018) en provenance de la cinémathèque de Prague, qui reste fort tempéré dans l'expression des sentiments et de la dramaturgie scénaristique, sans excessifs débordements passionnels, attisant avec bonheur notre cinéphilique contentement...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)