Une famille plutôt aisée de la bourgeoisie citadine noire d'une banlieue pavillonnaire des States, sans aspérités ni problématiques affirmées. Le père, Sidney Johnson, écrivain, philosophe, poète qui a déjà publié maints opuscules et recueils littéraires surprend un soir dans son lit son fils Isaiah, âgé d'une douzaine d'années, en train de se masturber sous les draps et tente immédiatement de le rassurer sur l'innocuité et la banalité d'un tel comportement. Ce qu'il ignore encore, c'est que la photographie qui sert d'excitation à son gamin, est un cliché le représentant en tenue décontractée...
Quelques quatorze années plus tard, lors d'une solennelle et guindée cérémonie apparemment de fiançailles entre le garçon et une adorable jeune fille, en présence des parents des deux familles et de quelques invités, la mère du jeune homme surprend ce dernier, dans un retiré appentis de jardinier, en équivoque comportement sexuel avec son propre père et préfère ne rien dire, afin d'éviter un notoire scandale...

>>> Désamorçant avec habileté tous les éléments éminemment scabreux du film, par le biais d'un certain humour pisse-froid et d'une patente dérision, le jeune metteur en scène dont c'est la première réalisation, stigmatise avec une insidieuse férocité l'hypocrisie et l'opacité de la famille, un sacro-saint ferment de notre civilisation...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)