Empreint d'une bienveillante ouverture d'esprit et de cœur pimentée d'une sémillante insouciance quotidienne, dans la vingtaine nonchalante et désinvolte, David Sorel louvoie entre petits boulots variés et sereine incertitude existentielle. Une sorte de vague bonheur tranquille qui dégringole un après-midi estival lorsqu'il apprend que Maud, sa sœur aînée fait partie des victimes d'un attentat, au bois de Vincennes, laissant seule au monde une petite fille de sept ans prénommée Amanda. Commence une difficile et douloureuse gestion du temps, des lieux et des contraintes, nécessitant disponibilité, adaptation et conciliation dont fera preuve, avec attention et célérité, un jeune homme rapidement investi de son nouveau statut de tuteur et prônant avec détermination une adoption pure et simple de la pauvre orpheline. Ce bouleversement affectif dans son quotidien désormais fortement responsabilisé par la présence de la gamine, se verra en plus accentué pour David de part la rencontre de sa propre mère, partie vivre en Angleterre, durant son enfance et dans l'émergence d'un tendre sentiment pour sa voisine Léna loin d'être indifférente aux attentions de ce dernier...

>>> Une œuvre bienvenue, d'une lancinante tendresse diffuse et délicate, un peu trop policée dans son agencement scénaristique d'où émergent avec force et vigueur l'interprétation de Vincent Lacoste qui confirme ses excellentes disponibilités actorielles et l'étonnante spontanéité de la jeune Isaure Multrier...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)