Commandant de police fortement porté sur la bouteille, avec une préférence marquée pour les whiskies, François Visconti se voit attribuer une nouvelle affaire concernant la disparition d'un adolescent, Dany Arnault, parti tôt le matin pour son lycée, qu'il n'a jamais rejoint, d'après les premiers éléments de l'enquête. Bien sûr, la mère est littéralement effondrée et ne s'explique pas l'incompréhensible et pesant silence de son fils, injoignable sur son téléphone portable. Son entourage proche n'étant d'aucun secours psychologique (époux d'un chef mécano sur un cargo et mère d'une gamine handicapée mentale) elle se tourne vers Visconti, lui-même en grande perturbation à cause d'un fils âgé de seize ans, prénommé Denis, mêlé à un réseau de trafiquants de drogue. Alors que les investigations policières piétinent, un certain Yann Bellaile, professeur de français du gamin disparu, voisin dans l'immeuble de la famille, se propose d'aider les enquêteurs, arguant bien connaître Dany auquel il donnait des cours particuliers de rattrapage en littérature. Un être ambigu et narcissique avec quelques prétentions d'écrivain en gestation qui laisse en doute et en interrogation. Autre questionnement, le trajet habituel de l'adolescent pour se rendre à son école traversant une petite forêt, lieu de rendez-vous d'une certaine faune homosexuelle...

>>> Après une longue absence (dix ans) de la création cinématographique, le réalisateur Erick Zonca nous revient avec ce même magistral savoir-faire et cette même fine dextérité scénaristique qui lui valurent l'appréciation unanime et inconditionnelle du public et des critiques pour l'ensemble de ses rares œuvres précédentes...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)