Militante écologiste convaincue, Halla ne se contente pas seulement d'émettre des idées réfractaires à une industrialisation sauvage et outrancière de son pays, l'Islande et son ancestrale beauté millénaire. En effet, son activisme militant et solitaire la pousse, pour la cinquième fois déjà, à provoquer de magistraux courts-circuits sur des lignes à haute tension alimentant une polluante et inutile usine d'aluminium de la région, à l'aide de son puissant arc et d'un perturbant câble métallique. L'efficacité de ses subversives expéditions risque fort de se voir remise en question, d'un côté par l'intensification des opérations de police et de l'autre, par sa prochaine adoption d'une petite Ukrainienne de quatre ans, prénommée Nika, dont les parents sont morts à la guerre, une demande formulée depuis quelques années déjà auprès des services compétents. Bravant les autorités gouvernementales, la jeune femme publie un manifeste contre l'industrie islandaise qu'elle distribue sauvagement en jetant par centaines des exemplaires depuis le haut d'un toit de la capitale. De plus en plus seule, malgré le soutien de sa sœur jumelle, d'un ami qui travaille dans les sphères politiques dirigeantes et un vague cousin éloigné, Halla va tenter de s'organiser une ultime fois...

>>> D'une évidente conviction communicative, avec une actrice convaincante dans son double rôle, ce second long métrage nordique fédère l'adhésion et l'enthousiasme de la plupart des spectateurs souvent conquis par le message écologique et politique énoncé. A noter l'originale et judicieuse façon d'incorporer dans la trame scénaristique du film, le groupe de musiciens de l'œuvre cinématographique...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)