Une banlieue suburbaine d'une quelconque mégalopole américaine, a priori réservée à une clientèle fort aisée, véhiculant de spécieux codes identitaires et de vertigineuses pensées impersonnelles, jusqu'à l'absurde et la dérision, dans une conventionnelle démesure qui fait sourire les premières minutes, agace les suivantes et nous précipite ensuite, inexorablement vers une confondante bêtise et un funeste accablement. Au hasard des saynètes absurdes et biscornues, à défaut d'un scénario consistant et mature, on retrouve une mère de famille qui offre son bébé à une voisine de quartier, un gamin qui se transforme en chien sportif, une autre jeune femme qui se retrouve enceinte d'un ballon de baseball, un résident qui ne boit plus que l'eau déchloré de sa piscine, le tout dans une atmosphère irréelle et saturée, alors même qu'un tueur psychopathe hante la région. Et toute cette folle engeance se déplace uniquement en voiturettes de golf, tous sourires en façade, exhibant leur inutile appareil dentaire...

>>> Un humour dérisoire, facile et souvent ridicule qui se voudrait une panacée universelle contre la morosité, en tentant vainement d'amalgamer les suaves réjouissances d'un John Waters, avec la vénéneuse causticité d'un Todd Solondz, une production de plus en compétition officielle pour tenter (vainement) de décrocher l'Octopus d'Or, au 12e Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2019...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)