Toute la petite communauté villageoise de la minuscule bourgade québécoise d'Irénée-les-Neiges (215 habitants) est profondément traumatisée par le décès accidentel d'un des leurs, un certain Simon Dubé, au volant de son véhicule. A la douleur de cette perte, à la veille des traditionnelles fêtes du Réveillon, s'ajoute une légitime incompréhension du funeste évènement, alimentant même la rumeur d'un comportement voire d'une démarche suicidaire. Un traumatisme larvé qui peu à peu envahit les proches que la mairesse du village, la dynamique Simone Smallwood, tente avec plus ou moins de réussite, de circonscrire, tout en refusant énergiquement l'aide d'une psychologue dépêchée de Montréal pour apaiser l'impalpable malaise latent de la population. En effet, depuis ce perturbant décès, certains autochtones affirment voir, de temps à autre, d'énigmatiques silhouettes dans les alentours. Plus étonnant encore, le frère de la victime et son paternel affirment que Simon n'est pas mort et qu'ils l'ont côtoyé ou croisé, sans aucun échange verbal avec lui. Bientôt le doute n'est plus de mise, le phénomène se répétant dans d'autres régions du pays...

>>> Nous restons plutôt dubitatif sur le traitement fastidieux et pesant de l'arrière plan allégorique décliné par le scénario, cette insidieuse et tenace crainte de l'étranger qui malgré sa tangible réalité, est lourdement symbolisée par ces coriaces et taciturnes morts-vivants métaphoriques. Et que dire de la stupide lévitation d'un des personnages féminins de l'histoire, flottant, décontracté et serein, entre quelques actives pales d'éoliennes et une ridicule scénographie goguenarde et stupide...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)