JESUS DE MONTREAL - 1988

Titre VF JESUS DE MONTREAL
Titre VO
Année de réalisation 1988
Nationalité Canada / France
Durée 1h58
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 17/05/1989
Thème(s)
Jésus
Cinéma canadien (ORIGINE)
Crucifixion (tous pays confondus)
Milieu du théâtre (Cinéma canadien)
Réalisateur(s)
ARCAND Denys
Chef(s) Opérateur(s)
DUFAUX Guy
Musique
DOMPIERRE François LAFERRIERE Yves PERGOLESI Giovanni Battista BENOIT Jean-Marie
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Denys Arcand
Produit par Roger Frappier
et Pierre Gendron .....
Distribution : UGC

Visa d'exploitation : 68 236

Nota :

* CANNES 1989 : Prix du jury et Prix du jury œcuménique
Acteurs
BLUTEAU Lothaire
WILKENING Catherine
GIRARD Rémy
TREMBLAY Johanne-Marie
LEPAGE Robert
PELLETIER Gilles
JACQUES Yves
BARRAULT Marie-Christine
BARNARD Michael
ARCAND Denys
MAGRE Judith
BIRCHER Maria
BLANCHARD Claude
CHAPMAN Alexander
BRADFORD James
COTE Robert-Pierre
DELLAR Lois
DELLA SERRA Bob
DUPUIS Roy
DENEAULT Andreanne
DRAPEAU Sylvie
GUERTIN Lisette
HAGOPIAN Dean
LAVALLEE Jacques
LEA Ron
LE FLAGUAIS Véronique
LEPAGE Gaston
MATHEWS Hrothgar
MARTIN Pauline
MESSIER Marc
NOEL Cédric
TRUCHON Isabelle
ROLLIN Pascal
GODIN Danielle
BAILLARGEON Paule
BOUCHARD Denis
BENOIT Jean-Marie
LACHAPELLE Andrée
RACK Tom
TREPANIER Gisele
LEVEILLEE Claude
QUESNEL Dominique
Résumé

Daniel Coulombe, jeune acteur canadien marginal, a été choisi pour interpréter le rôle de Jésus, dans un spectacle sur la Passion du Christ. Le sujet et le personnage le fascinent au point de faire des recherches sur ce thème biblique pour incarner avec le maximum de véracité son personnage. Bien sûr, la pièce ne plaira guère aux autorités ecclésiastiques. Malgré son interdiction, elle sera finalement jouée et provoquera une grave émeute qui se terminera fort mal pour Daniel...

>>> Un scénario habile, des acteurs exceptionnels, un récit captivant...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 421
Critiques (Public)
Et si le Christ redescendait sur Terre ? Son aventure pourrait être un peu celle de Daniel (Lothaire Bluteau chapeau !) et de sa petite troupe (A noter que Catherine Wilkening y joue un peu son propre rôle d'actrice sacrifiée). Après une Passion du Christ new look (et splendide, déchirante), voilà que tout bascule vers un nouveau chemin de croix, stigmatisant parallèlement une société de fric, de bizness, de mépris, d'indifférence et d'hypocrisie. Un film indispensable. (D.W.Graphite)

Il n'est pas particulièrement original de décider le tournage d'une enième version de la vie de Jésus-Christ. Mais la transposition de Denys Arcand d'un martyre sur un autre à l'intérêt de l'adaptation au monde moderne. Elle en gagne en véracité et en force. Institutionaliser une conviction, réglementer une foi, historiciser en un copus sacré la simple lutte d'une vie, réglementer un magma de préceptes impératifs, c'est gagner en construction architecturale (dite "Eglise") ce qu'on perd en chaleur. L'intérêt de Jésus de Montreal fut de lever hardiment le lourd voile de deux mille ans de fabulation. En rejouant la Passion, la petite troupe théâtrale replace l'histoire d'une vie ( trop rabâchée ) dans le vaste canevas de l'Histoire. Dire que la crucifixion était un progrès par rapport aux pratiques antérieures de l'empalement, que selon les procès verbaux municipaux, Jesus était l'enfant naturel d'un soldat romain, c'est avancer très, très loin dans la dénonciation des tabous. Ce film avait bien plus pour choquer que ce qui fit scandale dans certaines autres oeuvres cinématographiques qui servirent d'étendard à la lutte de fondamentalistes utopiques (forcément utopiques...). Jésus de Montreal ne fit aucune vague, ce qui est stupéfiant car il montre lui aussi qu'un homme est homme, avec ses travers aussi... Peut-être ce film avait-il une qualité cinématographique autrement plus élevée, et de plus le message était transmis plus ou moins indirectement car réintégré habilement dans une fiction actuelle. Mais un langage plus détourné gagne souvent en force... MILAN