Alors que quelques femmes s'activent avec efficacité et pratique pour aider l'une d'entre elles aux dernières convulsions d'une nouvelle naissance, le mari de la jeune femme qui accouche, est rassuré par quelques camarades du village sur le bon déroulement de l'enfantement. Effectivement, une fille nait qui sera ultérieurement noyée dans une imposante jarre de lait, car seule les naissances masculines sont admises par les us et coutumes de l'époque et de la région. Avec le temps, de fatales conséquences relationnelles s'imposent en durée et traumatisme, de nombreux villages sont désormais habités par une population composée uniquement d'hommes en désespoir de liaison ou de mariage qui visionnent collectivement de vagues films pornographiques ou se stimulent dans la minable exhibition d'un homme lourdement travesti en danseuse faussement exaltée. L'horizon semble pourtant s'éclaircir pour le dénommé Ramcharan, un notable local qui vient d'apprendre par le brahmane de la contrée l'existence (cachée) dans un village proche, d'une jeune fille prénommée Kalki qui conviendrait fort pour son fils aîné. Alors que le père de la demoiselle, copieusement rémunéré accepte sans rechigner de donner la gamine, le choix de l'époux parmi les cinq frangins présents, semble impossible, chacun désirant occuper la place privilégiée du conjoint officiel. Il sera finalement décidé que chaque membre de la famille, paternel inclus, deviendra son époux selon un sordide partage hebdomadaire

>>> Même lesté de quelques séquences pesantes et probantes, démonstratives d'un évident machisme ambiant et permanent, ce premier long métrage a le mérite de stigmatiser l'odieux comportement mâle et encore aujourd'hui une déconsidération tenace de l'élément féminin toujours sous la coupe d'un quotidien largement patriarcal.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)