C'est dans la taverne de maître Luther, que le narrateur, l'éminent poète E.T.A. Hoffmann, raconte à quelques amis attablés, trois de ses récentes aventures fort étonnantes et d'une troublante réalité, à la frontière de l'amour et du fantastique.

- Au centre d'une petite ville au bord du Rhin, il fait la connaissance du dénommé Spalanzani, un ouvrier de talent, qui est parvenu à fabriquer de splendides poupées grandeur nature qui vont s'animer devant ses yeux, grâce à de mystérieuses lunettes spéciales vendues pour trois ducats par l'intrigant et maléfique Coppélius. Coup de foudre immédiat pour Olympia, la plus belle des automates présents, jusqu'à la découverte fatale de sa vraie nature et un départ précipité pour la cité de Venise...
- Dans une immense demeure, où il devait se rendre, Hoffmann se retrouve convié à jouer avec quelques personnes présentes, à un énigmatique jeu d'où il ressort perdant mais invité à faire connaissance avec la maîtresse de maison, prénommée Giulietta. Cette dernière l'envoie la rejoindre, grâce à un puissant élixir, au pays des songes,
tentant de le séduire et lui voler son reflet, comme elle avait délesté un certain Schlemil, de son ombre. A nouveau il parviendra à fuir la dangereuse rencontre...
- Pour à nouveau se retrouver sous le charme puissant d'une voix magnifique, celle d'Antonia, dont le chant mélodieux résonne sous les voûtes d'une église, lors d'une cérémonie religieuse. Bientôt une proximité affective se dessine, mais compromise, d'un coté par l'absence de reflet de notre prétendant et de l'autre, par l'infâme Dapertutto qui tient la jeune femme prisonnière sous sa diabolique emprise...

>>> Malgré un troisième segment narratif un peu longuet et d'un intérêt bien discutable, l'œuvre reste toutefois intéressante et bienvenue, de part son sujet et son traitement fort remarquables pour l'époque, sous la férule d'un acteur / réalisateur à découvrir...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)