PIERRE ET DJEMILA - 1986

Titre VF PIERRE ET DJEMILA
Titre VO
Année de réalisation 1986
Nationalité France
Durée 1h26
Genre DRAME
Notation
Date de sortie en France 27/05/1987
Thème(s)
Racisme (Cinéma français)
Suicide (Cinéma français)
Arpenteurs, géomètres et topographes (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
BLAIN Gérard
Chef(s) Opérateur(s)
MACHUEL Emmanuel
Musique
KRISTOF Gabor KOWALSKI Olivier
Renseignements complémentaires
Scénario : Gérard Blain,
Michel Marmin et Mohamed Bouchibi .....
Chanson interprétée par Fabienne Guyon
Distribution : AAA

Visa d'exploitation : 61 822
Acteurs
RESKI Nadja
DEBAISIEUX Severine
ABDELKADER
DEBAISIEUX Francine
BRUNET Jacques
AIT-HAMOUDA Djedjigua
KASRI Lakhdar
CHERIGUENE Fatiha
TESKOUK Salah
ANDRE J-Pierre (2)
DJEROUNI Abdelkader
NOVAK Svetlana
CHEBAA Fatia
MILOUD
Résumé
La dramatique relation amoureuse entre Pierre, un jeune apprenti géomètre de dix-sept ans et Djemila, lycéenne de quatorze ans, fille d'émigrés algériens que la fermeture et les blocages des mentalités vont anéantir .....
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéros 399/400
Critiques (Public)
Il n'était pas facile (et il ne l'est toujours pas) de traiter ce sujet délicat et passionnel. Blain le fait avec beaucoup de pudeur et de volonté d'équité. A la sortie du film, les critiques lui jetèrent l'anathème et crièrent au racisme. Rien de plus faux, pourtant, car ce que l'on voit ici est justement le reflet de la réalité, de l'incompréhension qui frappe les deux communautés française et arabe, repliées sur elles-mêmes. Seuls les innocents contreviennent au statu quo de l'apartheid de facto et doivent, tels Roméo et Juliette, en payer le prix. L'histoire d'amour entre Pierre et Djemila est racontée avec beaucoup de délicatesse, de pudeur et de tendresse. Le projet de ses parents de la marier en Algérie contre son gré (habitude largement répandue) est cité "objectivement" et non comme une dénonciation, de même que le portrait de Djaffar, le frère aîné, élément dur de la famille, élément réactionnaire, né des réactions d'aporie de la communauté (face à l'agressivité physique, culturelle de l'autre). C'est Djaffar qui tuera Pierre ; et la communauté, face à ce coup de la fatalité, ne fera rien pour empêcher la police (les agents de la Loi) d'intervenir. Où donc est l'appel au racisme ? Comme d'habitude, ces bouffons que sont les critiques ont crié au loup et le film aura fait, toujours aussi injustement, une autre victime : son réalisateur. (ELIE ELIE)