L'ascension d'un petit truand cubain, un certain Tony Montana, qui trafique dans la drogue, et son irrésistible chute, froidement abattu par d'autres malfrats...
>>> Un film fort contesté, encore aujourd'hui, qui a rapidement acquis, pour certains, ses galons d'oeuvre culte. Les admirateurs de Brian de Palma retrouveront ici son habituelle griffe et la cohorte de citations auxquelles ils sont habitués. Les autres pourront s'irriter d'une mise en scène complaisante et emphatique. Il est autorisé de préférer l'inoubliable chef-d'oeuvre de Howard Hawks...
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Un projet ambitieux pour De Palma, le scénario d'Oliver Stone privilégie la description sociale et l'évolution inéluctable du personnage vers la solitude et la destruction. Curieusement, l'habituelle virtuosité technique du réalisateur ne se manifeste qu'en de rares moments (surtout dans les scènes de violences paroxystiques) Pacino, étant par ailleurs un comédien trop "encombrant" pour donner une consistance autre qu'épidermique au "héros". Le reste du casting est remarquable et se débat comme il peut. Un film, peut être, après tout inutile, en tout cas contestable. VENIN
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Ce film me fait penser à moi. C'est un monstre, rien à dire d'autre.
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Reprenant le principe de la déchéance après une fulgurante arrivée au sommet du film de Hawks, De Palma met en scène un formidable polar, à la fois politique, véridique et complètement viscéral.
Sur un scénario, effectivement remarquable, d'Oliver Stone, De Palma assaisonne d'une manière élaborée le penchant de l'excessif, vecteur si important dans son cinéma, et on peut dire que ce thème trouve une sorte d'apogée dans ce festival de musique typique du "mauvais goût", de couleurs criardes, de dialogues cinglants et de décors flamboyants.
Tout est en accord avec le milieu décrit, celui d'un gangstérisme surpuissant et fou, dont la violence est la seule issue possible pour pouvoir avoir les comptes réglés.
Le film est aidé également par une interprétation parfaite, avec bien entendu un Al Pacino monumental, mais également Steven Bauer ou encore Michelle Pfeiffer.
"Scarface" de Brian de Palma est un chef-d'oeuvre de et sur l'excès.
GTT
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