Nous sommes en 1694, dans une somptueuse propriété anglaise. Mrs Herbert, la maîtresse de maison, a chargé le dénommé Neville de peindre douze dessins représentant des vues du splendide cottage. Sur les esquisses des tableaux de l'artiste, apparaîssent des scènes de meurtres prémédités dont on ne connaît pas le ou les instigateurs. Le mystère s'épaissit lorsque Mr Herbert et le peintre sont assassinés...
>>> Une oeuvre étonnante, picturale à souhait, parfaitement maîtrisée et d'un abord, dans un premier temps, quelque peu hermétique, abscons...
Bibliographie
- Avant-Scène numéro 333
- "Trente ans au cinéma" d'Alberto Moravia
- Jeune Cinéma numéros 158 et 257
- La Revue du Cinéma numéros 392 et 402bis
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinématographe numéros 82, 98, 99, 103
- Cinéma numéros 303, 398
- Positif numéros 261, 276
- Bref numéro 62
- Positif H.S. avril 1992
- Films Ciné Critiques numéros 20 et 30
- Saison Cinématographique 1984
Critiques (Public)
« Meurtre dans un jardin anglais » est sans doute un des films les plus originaux de la décennie ..... La photo est magnifique et la musique aussi. Un plaisir pour les yeux et les oreilles .....
On aimerait, comme pour certaines toiles "à clés cachées", de Vinci aux surréalistes en passant par Zurbaran ou De La Tour, pouvoir s'arrêter sur chaque image et la décortiquer, la retourner et, dissection faite, la retrouver à sa vraie et juste place. On a voulu comparer à d'autres créations antérieures (Kubrick entre autres, pour « Barry Lyndon » peut-être... Rien à voir. Resnais...c'est peut-être plus justifié pour la construction d'ensemble, encore que...). Non sense! in-clas-sable, et c'est tant mieux! L'intrigue en elle-même n'a que peu d'importance face à l'absolue maîtrise de la mise en scène, à l'utilisation somptueuse de la lumière, à la relation constante caméra/perspective, géométrie/cadrage. Et que dire des acteurs, dans la lignée des grands serviteurs de Shakespeare, dégustant un dialogue d'un raffinement inouï... Ne cherchons pas à comprendre... Savourons le chef-d'oeuvre. Et puis, les cieux de Greenaway arrivent à nous faire croire qu'il fait toujours beau en Angleterre. JEFF COSTELLO
Cynisme et arrogance en rivalités constantes se succèdent sur une propriété luxuriante uniquement perçue selon ses différents admirateurs que comme une plus value ou bien un esthétisme qu’il faut absolument reproduire.
Une atmosphère pédante et hostile agencée par quelques figurines revanchardes délocalisées, abondamment poudrés surmontées de compléments capillaires pyramidaux.
Des rivalités mesquines alimentant en permanence les arcanes d’un jeu constituant à s’autodétruire par le dédain et le bon mot.
Humiliations jouissives qu’il faut savoir distribuer ou endurer afin de parader ou de rebondir en revenant rapidement à la charge afin d’entretenir les règles d’un jeu dont on ne peut plus de passer.
Une accoutumance indélébile dans une représentation théâtrale acerbe et dégradante dont les différents actes ne sont qu’un diagramme ne fonctionnant que par le complot, le désir, la convoitise et la possession brutale.
Ingrédients principaux d’un vaisseau thématique représentatif d’une aristocratie sans protection, bavarde et improductive, se devant par tous les moyens de rester debout en rendant coup sur coup.
Pendant qu’une nature calme et reposante se contente de s’exprimer en se servant pour cela de ses atouts naturels.
JIPI