Brooklyn, 1952 : le quartier le plus mal famé de la métropole new-yorkaise. Au coeur d'une faune hétéroclite et pauvre, l'existence, parmi d'autres, d'Harry Black qui va découvrir son attirance pour l'homosexualité, lors d'une solide grève organisée par le puissant syndicat dont il est un des principaux permanents. Autour de lui, gravitent des êtres tout aussi paumés, écrasés, dans une misère à la fois sociale et psychologique... (Georgette, le travesti, Vinnie et sa bande, Tralala, la prostituée)...
>>> Une oeuvre visible mais aussi discutable, à l'esthétisme particulier...
Bibliographie
- La Revue du Cinéma numéro 455
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Positif numéro 346
- Saison Cinématographique 1989
- Cahiers du Cinéma numéro 425
Critiques (Public)
"Moi, Christiane F." avait déjà démontré le talent glauque d'Uli Edel pour dépeindre l'univers des zonards jusqu'au-boutistes. Pour "Dernière sortie", le cinéaste a disposé de plus de moyens et nous fait donc "bénéficier" d'une plus grande prodigalité dans cette descente aux Enfers. Cru, violent, exhibitionniste, "Dernière sortie" ne perd que peu d'images pour s'attendrir. Son dessein et d'estomaquer, de bousculer ceux d'entre nous qui ignorent les nuits noires et les matins blafards de nos jungles.
(D.W.Graphite)
Pourquoi ce film est-il resté si peu de temps à l'affiche ? Les années cinquante vont pourtant revenir à la mode. La seule raison que je vois est qu'il n'y a aucune vedette connue et pourtant, cela devrait être plus un critère de sélection. Ce film est une fresque grandiose, merveilleusement bien filmée. Des groupes, des familles des bas-fonds de Brooklyn, dont la vie se fait, se défait, se croise et se décroise : les émeutes d'ouvriers en grève, les règlements de comptes de bandes rivales, les histoires d'amour sordides, homo et hétérosexuelles... Point commun avec tous les personnages, la désespérance du quotidien et le rêve d'un autre monde dans leur tête. C'est bien, très bien...
MELANIE