Afrikaner bon teint, apolitiquement tolérant, le professeur d'histoire, Ben Du Toit, mène une existence sans histoire et sans questionnement superflue sur la politique d'apartheid menée par son pays. Il faudra la mort de Gordon, le fils de son jardinier noir, pour le faire réfléchir et l'assassinat de ce dernier sous la torture, pour le décider à se battre enfin contre l'injustice et l'horreur du système...
>>> Une oeuvre dénonciatrice et salutaire qui marque le retour de Marlon Brando, méconnaissable, en avocat de la bonne cause...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 425
Critiques (Public)
Et quand on pense que ce film est en dessous de la réalité... Pendant toute la durée du film, les paroles prononcées par les Blancs qui sont pour l'apartheid sont tellement révoltantes qu'au moment où le directeur de l'école vire Donald Sutherland parce qu'il défend son jardinier, je me suis écrié devant 300 personnes : "Casse lui la gueule" au même moment, le directeur se prend une gifle magistrale. Bien fait.
CINEPHAGE
Les bonnes causes ne font pas forcément les bons films. Elles font d'ailleurs souvent le contraire quand, comme "Une saison blanche et sèche", elles s'empêtrent dans un sentimentalisme de larmes et de sang et dans un manichéisme primaire. Le film, qui semble conçu si on en juge par son esthétique pour la télévision, est certes une adaptation honnête du roman d'André Brink. Mais ses effets de manche sentimentalistes sont autrement ravageurs. Seul Marlon Brando, immense, vaut le déplacement. (Graphite)