QUAND HARRY RENCONTRE SALLY... - 1989

Titre VF QUAND HARRY RENCONTRE SALLY...
Titre VO When Harry met Sally
Année de réalisation 1989
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h40
Genre COMEDIE
Notation 16
Date de sortie en France 15/11/1989
Thème(s)
Baseball
Central Park (New York)
Karaoké
Réalisateur(s)
REINER Rob
Chef(s) Opérateur(s)
SONNENFELD Barry
Musique
CONNICK Harry (junior) SHAIMAN Marc
Renseignements complémentaires
Scénario : Nora Ephron
Distribution : 20th Century Fox

Visa d'exploitation : 71 691
Acteurs
CRYSTAL Billy
RYAN Meg
FISHER Carrie
KIRBY Bruno
FORD Steven
PERSKY Lisa Jane
NICASTRO Michelle
KOZAK Harley Jane
BURDICK David
BEUTH Robert alan
PALMER Gretchen
ROONEY Kevin
LUZ Frank
REINER Tracy
HEFFNER Kyle
VIVIANI Joe
LA MARQUE Kimberley
KATZIN Stacey
HUNT Joseph
REINER Estelle
ARCERI John
DAY Peter
SPONHOLZ Kuno
DUGAN Charles
SAWYER Connie
SQUIRE Katherine
CHRISTY Al
HERN Bernie
CHANEY Frances
WRIGHT Rose
ROSSI Aldo
PAN Peter
HARDY Donna
CHUNG Jane
Résumé

Trois rencontres espacées sur dix ans de deux personnages, Harry Burns et Sally Albright, qui apparemment n'ont rien en commun pour s'entendre. Et pourtant, le contraire va devenir lentement une solide évidence...

>>> Une oeuvre des plus intéressantes : par son humour léger, désenchanté et pourtant toujours optimiste, par son lucide constat sans amertume des difficultés relationnelles entre hommes et femmes, par une brillante interprétation des deux acteurs principaux entre émotion, tendresse, déchirement et quête...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 425
Critiques (Public)
Coté pile, une comédie malicieuse autour du thème "Vont-ils le faire ou pas ?". Et "le", c'est l'amour, le sexe, enfin la préoccupation n°1 de l'homme urbain occidental. Coté face, une chronique émouvante de l'amour et de l'amitié, au tour de la grave question "L'amour rend-il l'amitié impossible ?". La pièce rend un tintement à la fois gai et chaleureux. Et le film est très certainement ce que le cinéma américain a fait de plus réjouissant depuis longtemps. (D.W.Graphite)

Drôle, aux multiples rebondissements, et donc très divertissant, est le premier constat, celui de la forme qui est loin d'être négligeable... de "Quand Harry rencontre Sally". Deux réflexions y sont posées : celle de l'impossibilité de l'amitié entre un homme et une femme; celle du que peut-il se passer entre ces deux-là quand ils se sont racontés réciproquement leur vie (commencé au restaurant, pour se poursuivre au lit..)et vécu ou cru avoir vécu un véritable ou feint orgasme ? Il faut une heure quarante à son réalisateur, Rob Reiner pour y répondre, et il s'en sort très bien... Enfin un film qui cherche à définir l'abstraction qui attire un homme et une femme sans tomber dans les simplifications schématiques ou la romance à l'eau de rose ! Ainsi, même si les vieux couples vous témoignent d'un amour immémorial, car né sur les bancs du collège, rien n'est moins simple que l'amour en question. A la première question, Harry et Sally répondent par l'affirmatif, justement départ leur opinion divergente sur la question. La vie a témoigné de l'existence de l'amitié ET de l'amour, mais à des époques différentes ... La deuxième question se trouve alors résolue du fait de la première. Quand il n'y a plus la finalité ultime et unique du lit dans la conversation au restaurant, on peut se permettre alors de ne plus s'efforcer à remplir le silence de platitudes mille fois déversées. De l'amitié mutée en amour est née la complicité dans le terreau de la franchise entre deux personnes qui ont pris la peine d'apprendre à se connaître, et à se comprendre. Un film très beau, drôle et actuel (bien que les robes blanches très "Amérique" puissent faire grincer des dents...) MILAN

Pour une fois, un film américain grand public qui sort de la mièvrerie traditionnelle et du manichéisme. L'art du non-dit est manié avec un raffinement et un humour certains. Même si, dès le début (qui traîne un peu, il est vrai) la fin de l'histoire nous saute aux yeux ... Le parcours du film, la succession des tableaux et le jeu des acteurs laissent une impression fort plaisante. Sylvie G.

Rob Reiner a signé là un trésor de comédie, bien loin de celles auxquelles nous sommes habitués. La réalisation et l'interprétation y sont d'une grande qualité. Merci à Rob Reiner, Meg Ryan, Billy Crystal, Carrie Fisher et Bruno Kirby pour cette heure quarante de bonheur total... MARC

Le meilleur moyen de savoir, si l’on est fait l’un pour l’autre, est de se consumer, chacun de son coté, dans des tranches de vies, argumentant par leurs doutes et leurs échecs la programmation d’une connexion naturelle, opérationnelle avec le temps. Pour cela il suffit d’attendre patiemment, à l’aide d’une providence, ayant déjà tout élaborée, que les sentiments montent en puissance, en partageant, le temps d’un relationnel compté, ressentis et expériences. On se perd quelques temps, en testant l’extérieur, puis on se retrouve, avec dans ses bagages pleins d’arguments propices, permettant de se réaliser ensemble. Harry et Sally apprennent à se connaître, dans une montée chromatique vers l’amour, passant par la confidence, et surtout le constat inconscient d’un bonheur inexistant, sans l’association de leurs deux noms. L’amitié n’est qu’une pose, dans un processus émotionnel prenant de l’envergure, au fil des rencontres. Ces retrouvailles épisodiques sont bénéfiques, elles élaborent apaisement et tumultes, dans un prologue en boucle, testé par un couple en devenir. Loin l’un de l’autre, leurs expériences personnelles, semblables à des pétards mouillés, alimentent les prémisses d’une union incontournable, bâtie par ces manques. Eros se finalise enfin, dans un compromis raisonnable, se déclarant sur les hauteurs. Une finalité somptueuse, offerte de nuit, à une Grosse Pomme, répondant par ses lumières, à une heureuse conclusion. "Quand Harry rencontre Sally" film concept sur une nouvelle théorie constructive amoureuse, est un merveilleux catalogue, contenant des données permettant à un couple de s’offrir l’un à l’autre, dans un chantier amoureux évitant le piège du coup de foudre. Une nouvelle approche, offrant discours et réflexions, à de jeunes générations un peu trop survoltées par le galbe du corps. Ici on s’affronte dans une dialectique embellie par un paradoxe donnant de l’ampleur à des divergences. L’amour n’est plus une pulsion immédiate, démunie de tests conditionnels, il se construit lentement, on commence par fuir, puis on s’interroge, pour enfin se soumettre et s’apercevoir que l’autre est soi. Pour cela il faut deux des plus belles vertus, la patience et la révélation. JIPI