Victime d'un grave accident de voiture qui le rend amnésique, Michele Apicella, cadre réformiste du Pari Communiste et joueur de water-polo, se retrouve avec son équipe, lors d'un match, à tenter de voir clair dans ses opinions, convictions, positions sociales, politiques, philosophiques devenues impalpables et floues, depuis sa perturbante voire catastrophique perte de mémoire...
>>> Un scénario de départ hautement potentialisé (l'amnésie) un lieu puissamment symbolique (la piscine) pour une histoire jubilatoire, dévastatrice et détonante...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1989
- Revue du Cinéma numéro 454
- Positif numéros 345-346-348
- Cahiers du Cinéma numéros 424-HS 1994
- Jeune Cinéma numéro 199
Critiques (Public)
N'en déplaise à ceux qu'il agace ou exaspère, Nanni Moretti continue impavide sur son cours autarcique. De ses films, modèles d'égocentrisme maniaque, celui-ci est peut-être le plus émouvant. Parce qu'il est l'aveu de la perplexité d'un homme, d'un intellectuel, face à son parcours, à sa famille politique en dérive, à sa société. Le plus échevelé et le plus rigoureux des nouveaux cinéastes italiens, Moretti rend au passage un hommage à Fellini. Et le nouveau rejoint en grandeur les anciens. (D.W.Graphite)
Peut-être n'aurait-on pas du me conter avec enthousiasme la trame de Palombella Rosa, mais ce film m'a consternée. Il est clair qu'un cinéphile amateur ne jugera pas une oeuvre de la même façon que ceux qui ne le sont pas. Je constate seulement que d'amateurs cinéphiles il semble y en avoir beaucoup : tandis que ma voisine s'endormait au milieu du film, d'autres avait la présence d'esprit de quitter la salle. Peut-être craignaient-ils de ne pas se réveiller après la fin du film. A l'actif de ce film, je noterai son actualité. Après avoir eu sa période militante, le cinéma entame celle du scepticisme. Or nous savons que, comme l'Histoire, l'écriture cinématographique est le constant reflet dénonciateur de la société dans laquelle il s'inscrit. De plus, le ridicule qui touche nombreux éléments de notre système social est le bienvenu : les militants politiques et leur puérilisme, le discours politique insipide, et -ô joie- la claque heureusement envoyée à la représentante du monde de la presse. Au passif du film, je dirai qu'à force d'avoir voulu donner des coups de pied dans tout l'édifice social qui nous entoure, Nanni Moretti en a destructuré tout le film. C'est cette incohérence qui a ainsi déconcerté. C'est dommage.MILAN