DOURO TRAVAIL FLUVIAL - 1931

Titre VF DOURO TRAVAIL FLUVIAL
Titre VO Douro faina fluvial
Autres titres VF DOURO, LABEURS RIVERAINS
Année de réalisation 1931
Nationalité Portugal
Durée 0h18
Genre DOCUMENTAIRE
Notation 15
Date de sortie en France
Thème(s)
Documentaires (Cinéma portugais)
Cinéma portugais (ORIGINE)
Courts métrages (Cinéma portugais)
Films de montage
Réalisateur(s)
DE OLIVEIRA Manoel
Chef(s) Opérateur(s)
MENDES Antonio
Musique
DE FREITAS BRANCO Luis
Renseignements complémentaires
Scénario : Manoel de Oliveira
Acteurs
Résumé

Film de montage, à l'origine muet, qui se veut une lumineuse variation socio-documentaire sur le fleuve Douro, traversant la ville de Porto. Jeux d'ombres et de lumière, de volumes et de lignes, sur une journée, autour et sur le cours d'eau. Activités quotidiennes sur les quais, déchargements, ventes de poissons, mini-scénarii de quelques existences entraperçues, devinées. Un petit bonheur de cinéma .....

>>> Oeuvre rare et fine qui rappelle les précieux travaux de Ruttmann, Vertov, Ivens par la concision de son propos et la réflexion associative que suscite son montage...

Bibliographie
Critiques (Public)
Influencé par Walter Ruttmann ("Berlin, symphonie d'une ville") comme par les expressionnistes allemands, "Douro" est avant tout le film d'un homme qui découvre les possibilités de son instrument, les possibilités (magiques, merveilleuses, enivrantes) du cinéma. Ces séquences sont très emouvantes, où l'on ressent l'enthousiasme du cinéaste, de l'homme à la caméra (pour utiliser le titre de Vertov, mais également parce que de Oliveira s'est toujours voulu apparent, jamais complètement caché derrière les images), qui expérimente la captation des lignes, des ombres, des reflets dans l'eau, des mouvements, de l'image en général (jeux de flous pour souligner l'apparition et la disparition de la vision). Dans ce même ordre d'idées, la tentation de la fiction à deux reprises, notamment : l'idylle entre le jeune couple et le symbole de la bite d'amarrage, et l'homme renversé par la charrue aux bovins. Découverte du cinéma aussi dans le montage ("Douro" est essentiellement un film de montage), rapide, saccadé, plus ruttmannien que vertovien car plus "humaniste" que "méchaniste". Je reviens sur les influences du réalisateur parce qu'elle semble ne pas avoir été abordée dans les analyses de l'oeuvre du cinéaste portugais. Je vois cette influence dans l'emploi fréquent des contreplongées, notamment sur les personnages types, et en particulier ceux menacçnts, tels l'agent de police. Je vois cette influence également dans le recours au contre-jour, dans l'utilisation des ombres, mais aussi et bien plus intéressant dans les plans des toits étroits aux cheminées fumantes, qui reprennent "en situation réelle" les décors recrées en studio des films de Murnau, Pabst et autres. (ELIE ELIE)