BENILDE OU LA VIERGE MERE - 1975

Titre VF BENILDE OU LA VIERGE MERE
Titre VO Benilde ou a virgem-mae
Année de réalisation 1975
Nationalité Portugal
Durée 1h52
Genre DRAME PSYCHOLOGIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 16/01/1980
Thème(s)
Cinéma portugais (ORIGINE)
Réalisateur(s)
DE OLIVEIRA Manoel
Chef(s) Opérateur(s)
ROQUE Elso
Musique
PAES Joao
Renseignements complémentaires
Scénario : Manoel de Oliveira
d'après une pièce de José Regio .....

Nota : Maria Amelia Matta a tourné sous le nom d'Aranda Maria Amelia .....
Acteurs
ROLLA Jorge
MATTA Maria Amelia
RAMOS Jacinto
BARROSO Maria
FIGUEIREDO Augusto
DE MATOS Gloria
SILVA Varela
Résumé

Benilde, une jeune fille vivant seule avec son père, un être sévère et misanthrope dont l'épouse est morte folle, est persuadée d'avoir conçu un enfant par la seule miséricorde de Dieu. Commence une longue et ardue confrontation entre sa solide croyance et les symboliques représentants sociaux (le paternel, le "fiancé", le curé, le médecin, la parenté / confidente) de son entourage proche...

>>> "Benilde de Dieu" ou les effets de la croyance face aux méfaits de la société, pour une oeuvre théâtralisée, dense et fascinante...

Bibliographie
Critiques (Public)
Benilde, ou la vierge-mère. Le film commence par un plan-séquence d'anthologie : un long travelling avant (sur les images duquel s'incruste le générique) à travers les coulisses du décor, qui lentement aboutit à l'appartement qui sera le théâtre (si j'ose dire, le film étant la fidélissime retransposition d'une pièce de théâtre) des événements. Travelling avant dans lequel un critique de cinéma (Yann Lardeau, des Cahiers) a d'ailleurs vu la "transposition de l'acte sexuel" qui aurait fécondé Benilde. Si on veut... Mon analyse n'étant, elle, fécondée ni par la sémiologie ni par la psychanalyse, je me placerai sur un plan plus strictement esthétique. Et cela avant tout pour souligner le "gothisme" du style adopté par De Oliveira : la couleur (dominantes orange et sienne brûlée), l'éclairage, les angles (à signaler tout particulièrement un plan halluciné, unique et incongru, en plongée totale sur les protagonistes et qui semble pris à travers le conduit de la cheminée), les objectifs utilisés, la présence du feu au premier plan, ainsi que la bande son saturée (il y a quasi constamment une musique étouffante, même en fond des dialogues, ainsi que le bruit tumultueux de la tempête qui fait rage au-dehors et qui souligne la coupure du huis-clos de la maison avec le monde extérieur), et enfin la présence fantomatique du "fou de la lande" dont on entend les atroces cris de loup-garou tout cela concourt au style gothique (à la Mario Bava...) du film et tend à confirmer la tentation du fantastique chez un cinéaste qui plus tard réalisera "Les cannibales" et qui auparavant avait montré beaucoup d'affinités avec le cinéma expressionniste allemand. 
(ELIE ELIE)