Un jeune couple de touristes hollandais, Saskia et Rex, en vacances dans le Midi de la France. Une malencontreuse panne d'essence, dans un tunnel, fait revivre à la jeune femme, un angoissant rêve récurrent où elle se retrouve, "emprisonnée dans un oeuf d'or, errant éternellement seule dans l'espace." A une station-service, Saskia, la jeune femme disparaît mystérieusement, en fait anesthésiée et enlevée par un sombre quidam, anonyme professeur de chimie, Raymond Lemorne, obsédé par les chiffres et les pulsions "criminelles". Trois ans plus tard, Rex, son malheureux compagnon recherche toujours désespérément, mais en vain la disparue, sans cesse relancé par des lettres anonymes écrites par le kidnappeur sollicitant une rencontre. Puis un jour, il est à nouveau contacté par Lemorne, lui fixant rendez-vous dans un café nîmois et lui proposant des explications sur les raisons de son geste et des éclaircissements sur le destin de sa compagne. Mais personne n'est au rendez-vous. Ce sera en fait, près de chez lui, aux Pays-Bas, que Rex va faire la connaissance du machiavélique personnage lui demandant de l'accompagner en France, pour enfin connaître la vérité. Une longue et mortelle descente aux "enfers" débute pour "l'homme qui voulait savoir...
- La Revue du Cinéma numéro 455
- Fiches du Cinéma 1989
- Positif numéro 348
- Saison Cinématographique 1989
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Même si les réactions psychologiques de Rex, le fiancé, rencontrant le kidnappeur de sa compagne, paraissent hautement improbables, il faut laisser au film, une atmosphère des plus envoûtantes, entre frustration, désirs malsains et prédestination. Et c'est bien par l'intrusion du fantastique (les deux rêves prémonitoires) que le film se structure avec le plus de réussite, d'angoisse, d'inévitable fatum et s'épanouit dans une dimension onirique étonnante .....
Peut-on faire plus horrible dans l'horreur suggérée ? Peut-être ..... Mais en tout cas, le metteur en scène a réussi un petit chef-d'oeuvre de suspense, bien servi par Bernard-Pierre Donnadieu, qui restera dans les annales.
Un film hollandais des plus particuliers et fort étonnant par la diabolique machination de son principal protagoniste, un être "exceptionnel" d'une démente logique de destruction. Une oeuvre étouffante au possible, au climat puissamment malsain, avec une exceptionnelle prestation des trois principaux protagonistes. A voir absolument.