Un groupe d'enfants se retrouve isolé sur une île déserte, après un accident d'avion où tous les adultes ont péri. Pour survivre, on récrée les principes d'une forme d'organisation sociale, bientôt abandonnée pour donner libre cours aux instincts naturelles et à la loi tribale du plus fort. Rapidement deux clans opposés se forment pour se mener en permanence une guerre acharnée et sans merci...
>>> Une stupéfiante allégorie qui met magistralement en images, les errements de la nature humaine abandonnée à elle-même, à ses pulsions primaires...
Bibliographie
- Télérama numéro 805
- Dossiers Art et Essai numéro 3
- Cinéma 65 numéro 98
- Positif numéros 72-54
- Revue du Cinéma numéro 468
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Le corps d'un jeune enfant glisse doucement sur l'onde doucereuse, quelque part, près d'une île du Pacifique. Bientôt, les reflets d'un rayon de lune emporteront son âme, sur fond musical d'une chorale d'enfants à deux voix. C'est l'un de ces petits bijoux de mise en scène que recèle "Sa Majesté des mouches", film d'une haute valeur morale dépeignant, par le jeu poétique et minutieux de la caméra de Peter Brook, toute la violence et toute la cruauté du monde humain ..... Un groupe de jeunes Anglais, échoués sur une île déserte va faire successivement l'apprentissage de la civilisation, de sa politique, de la nature profondément, sauvagement cruelle de l'homme et, finalement, de la honte, peut-être ce qui le sauvera ..... Le film de Brook est non seulement un bijou sur le plan purement cinématographique, mais aussi un chef-d'oeuvre éthologique et philosophique. Sa diffusion dans les écoles serait des plus bienvenus dans une société comme la notre qui voit sa jeunesse peu à peu glisser vers une déviance à l'américaine. Ce film a en effet une haute valeur pédagogique, à la fois du point de vues morale, mais aussi esthétique. Une merveille à l'état pur. JPO