LA CEREMONIE - 1971

Titre VF LA CEREMONIE
Titre VO Gishiki
Année de réalisation 1971
Nationalité Japon
Durée 2h02
Genre DRAME
Notation 17
Date de sortie en France 18/10/1972
Thème(s)
Mariage (Cinéma japonais)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma japonais)
La mort, le deuil, ses cadavres et ses représentations (tous pays confondus)
Suicide (Cinéma japonais)
Cinéma japonais (ORIGINE)
Réalisateur(s)
OSHIMA Nagisa
Chef(s) Opérateur(s)
NARUSHIMA Toichiro
Musique
TAKEMITSU Tôru
Renseignements complémentaires
Scénario : Tsutomu Tamura,
Mamoru Sasaki et Nagisa Oshima .....
Distribution : Argos Films

Visa d'exploitation : 40 298
Acteurs
NAKAMURA Atsuo
KAWARASAKI Kenzo
KOYAMA Akiko
KAKU Atsuko
SATO Kei
OTOWA Nobuko
KAWARAZAKI Shizue
TAKAYAMA Maki
HARA Chisako
KOMATSU Hosei
WATANABE Fumio
TOURA Rokko
MITOBE Sue
OZAWA Eitaro
TONOYAMA Taiji
NARUSHIMA Yumi
TSUBAKI Ryuichi
OTA Yoshiaki
TSUBAKI Yukihiro
Résumé

Masuo Sakurada, accompagné de sa cousine Ritsuko, envers laquelle il a toujours éprouvé un penchant amoureux, est en route pour la petite île de Terumichi, après avoir reçu un télégramme du cousin Terumichi Tachibana, annoncant sa propre mort par suicide. Durant le long trajet (aérien, ferroviaire, maritime) Masuo se souvient de son passé, depuis son enfance, vers 1947, à ce jour (1971) ponctué par les retrouvailles des principaux protagonistes, lors des cérémonies de mariage et de décès de la famille...

>>> Une oeuvre sobre et intelligente !

Bibliographie
- Ecran numéro 7
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Ecran numéro 7
- Positif Hors-Série octobre 2002
- Avant-Scène numéro 136
- Saison Cinématographique 1971
- Cinéma numéros 158 et 170
- La Revue du Cinéma numéro 266
- Positif numéros 130 et 143
Critiques (Public)
14/20 : vu en v.o. sous-titrée français et anglais (Festival 2007 des Trois Continents Nantes). Un quart de siècle d'Histoire à travers les nombreux rituels d'une famille japonaise. On commence par suivre un jeune couple adulte attaché par la connaissance réciproque, constatons qu'ils peinent à se rendre sur une île après la nouvelle d'un suicide. S'imbrique ensuite le récit de l'homme (Masuo enfant), depuis son arrivée en 1947 de la Mandchourie vaincue au Japon victorieux. C'était un petit garçon posé, pris en charge par le patriarche et ses adeptes, auxquels s'ajoutent, plus surprenant, quelques jeunes audacieux osant la défiance : cousins s'adonnant au flirt (le tournage date de 1971). Il y a aussi cette tante, d'abord équivoque, et qui embellit, devient fascinante, posée en quasi-rivale de la petite cousine Ritsuko... On observe que Masuo adulte a changé de caractère, il est devenu l'indécision personnifiée. On se demande aussi ce que veut dire le base-ball abandonné, repris, au fil des suicides successifs, ou l'appendicite, qui donne une noce à mariée invisible. Le symbole du bébé enterré vivant en dit long. Un enchevêtrement de désirs de mort et de tentatives d'union. Remarquable passage érotique, amené de façon qu'on retienne son souffle. Une oeuvre d'emblée ardue pour nous autres occidentaux. La féodalité japonaise, pesante par son archaïsme, est égratignée par la nouvelle génération. Les quelques débordements dans la boisson de tout ce joli monde font oublier un instant l'enfermement dans les doctrines. Une femme d'un certain âge rit beaucoup aussi, ça atténue l'austérité qui pourrait gagner... J'ai trouvé la musique effroyable de bout en bout, elle passe bien en sourdine. Non-stop, une lumière qu'on dirait veloutée, avec cette caméra s'approchant en douceur sur ce qu'il faut mettre en exergue... Couleur générale exceptionnelle (chocolat plus que sépia). A voir à titre de curiosité mais plutôt réservé aux fans d'Oshima. L.Ventriloque