LA GUERRE DES ROSE - 1989

Titre VF LA GUERRE DES ROSE
Titre VO The war of the Roses
Année de réalisation 1989
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h56
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 11
Date de sortie en France 07/03/1990
Thème(s)
Bass (Saul)
Ventes aux enchères
Réalisateur(s)
DE VITO Danny
Chef(s) Opérateur(s)
BURUM Stephen H.
Musique
NEWMAN David
Renseignements complémentaires
Scénario : Michael Leeson
d'après le roman de Warren Adler .....
Générique : Elaine et Saul Bass
Produit par James L. Brooks
et Arnon Milchan .....
Distribution : 20th Century Fox

Visa d'exploitation : 72 362
Acteurs
DOUGLAS Michael
DE VITO Danny
TURNER Kathleen
ASTIN Sean
SAGEBRECHT Marianne
FAIRFIELD Heather
SPRADLIN G. D.
DONAT Peter
HARPER Robert
CROMWELL Gloria
ARNOLD Harlan
FOGARTY Mary
HOFMANN Rika
ALLISON Patricia
BROCCO Peter
CASTELLANETA Dan
ISAACS Susan
PERLMAN Philip
TEIGEN Trenton
MAC KINNEY Bethany
MITCHELL Shirley
CRAWFORD Ellen
HOWARD Lisa (3)
ADLER Michael
THOMAS Jeff
CASSELL Jacqueline
REYNOLDS Vickilyn
SUAREZ Eunice
ELLIOTT Julia
CRANE Tony
WICKERS Ryan
WICKERS Shaun
DONOHUE Catherine
DONOHUE Mary
PALKA Sue
JONES Morris
BROCKSMITH Roy
HANSEN Peter
HUGHES Prince
VANCE Danitra
WOHL David
RUNYARD Michael
Résumé

Oliver et Barbara font connaissance lors d'une vente aux enchères. Ils sont chacun encore étudiants, et bien vite amoureux l'un de l'autre. Mariage à l'horizon, puis deux adorables marmots au berceau. Dix sept années passent ainsi durant lesquelles Oliver devient un éminent avocat, ce qui leur permet d'acheter une superbe maison. Mais Barbara, qui s'est lancée dans la décoration, a de puissantes envies d'indépendance qui lui font demander le divorce. Une incroyable guerre de partage commence...

>>> Divertissement agréable et quelquefois drôle !

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéro 458
- Première numéros 155-156
- Studio numéro 35
- Positif numéro 349
- Cahiers du Cinéma numéro 429
- Télérama numéros 2095-2209-2311
Critiques (Public)
Danny DeVito détourne le couple doré du cinéma américain beat de triomphalisme (Michael Douglas, Kathleen Turner) pour, via un affrontement baroque, nous donner une caricature aussi féroce que pertinente de la société "yuppie", dont les valeurs et les gouts ont ici des allures d'anamorphoses grimaçantes. Fort logiquement (et heureusement), le vitriol n'empêche pas la rédemption. Pour cela, il faut un choc violent. Facile pour les personnages d'un film, mais que faudrait-il pour une rédemption sociale ? (D.W.Graphite)

Comment, tout en vivant à deux, briller par soi-même, pour soi-même, en contemplant sa propre réussite, dans un espace domestique commun ? Ce couple de yuppies, embrumé par l'ennui, consume rapidement ses procédures amoureuses, pour ne voir indépendamment, que lumières et réussites professionnelles, rendant indépendantes deux cellules vivant sous un même toit. On ne peut plus sortir d'un carriérisme fabriqué par l'absence d'une rhétorique vibratoire amoureuse à long terme, tout s'émiette pour ne faire place qu'à un seul concept "le job", offrant la délivrance d'une récurrence saupoudrée d'un statut constructif, hors de la demeure. Parfumés d'indépendance, les "Rose", en pleine embellie bureaucratique, se déclare la guerre, tout vole dans les pièces, pas de quartiers, on frappe la où ça fait mal, il n'y a aucune dépendance, tout ce qui a été patiemment acquis, est détruit sans regrets, dans un acharnement démentiel, ôtant chaque composant à une maison à l'agonie. Ce film exerce une fascination nauséabonde, la perception de ces scènes apocalyptiques sédentaires combinatoires délivre un rire cramoisi, cette destruction mutuelle évolutive semble banale et procédurière, les sentiments ne sont pas entretenus, ils disparaissent rapidement. Les esprits sont au bureau, la hiérarchie s'invite au domicile conjugal du collaborateur, en s'accaparant la table familiale où le mari et les enfants n'apparaissent plus. Les récompenses professionnelles sont des natures mortes, à l'image d'un mobilier détonateur d'affrontements, celui-ci étant paradoxalement carbonisé dans un moment de lucidité mutuelle. "La guerre des Rose" n'offre pas une perception comique, les quelques arabesques de Barbara Rose projetée violemment dans les escaliers par un mari hors de tout contrôle, maintiennent un sourire figé. La procédure relationnelle de ce couple moderne moteur dans l'entreprise est scrutée de la passion à la destruction, avec un couperet voyageant incognito, la prise de conscience d'un individualisme menant irrémédiablement à la destruction d'une dualité, la routine familiale n'est qu'un prétexte. "Je ne t'aime plus", prononcée par une Barbara au regard glacial, n'est qu'un hymne à un voyage en solitaire. Anéanti par le "moi" rémunéré, en récompense d'un investissement extérieur, les Rose se pâment devant un paraître investissant un domaine privé sans défense. Ces deux machines de guerre, dans l'incapacité de faire un retour arrière, s'autodétruisent, paradoxalement en tentant de sauver ce qu'ils ont vus couler sans réagir : leur maison dans sa définition première. JIPI