ADIEU AU FAUX PARADIS - 1989

Titre VF ADIEU AU FAUX PARADIS
Titre VO Abschied vom falschen Paradies
Autres titre VO Yanlis cennete elveda
Année de réalisation 1989
Nationalité Allemagne / Turquie
Durée 1h32
Genre DRAME
Notation 14
Date de sortie en France 07/03/1990
Thème(s)
Prisons de femmes (WIP :Women In Prison) .....
Emigration et immigration (Cinéma allemand) (est et ouest)
Cinéma allemand (ORIGINE)
Réalisateur(s)
BASER Tevfik
Chef(s) Opérateur(s)
AKAY Izzet
Musique
BANTZER Claus
Renseignements complémentaires
Scénario : Tevfik Baser,
Cornelius Bischoff et Sibylle Schönemann
d'après le roman de Salina Scheinhardt :
"The woman who died without having lived"
Produit par Ottokar Runze
Distribution : Pari Films

Visa d'exploitation : 70 395

Nota :

- Grand Prix, Strasbourg 1989
Acteurs
OLCAY Zuhal
JANNER Brigitte
OLAFSDOTTIR Ruth
MORAWIECZ Barbara
ALTAN Aysse
INANC Serpil
KLUGMANN Karin
CLASING Tatiana
KURZ Eva-Maria
FUHRMANN Erika
BÖTTRICH Brigitte
BILGE Celik
MANTSCHEFF Heta
JARMERS Britta
LIENAU Andrea
ASSMANN Annemarie
PROLLIUS Erla
TOPCUGÜRLER Birgül
Résumé
Une jeune femme d'origine turque, dénommée Elif, se retrouvant en prison, condamnée à six ans d'incarcération, pour avoir tué son mari qui la torturait, prend la décision de se refaire une nouvelle existence .....
Bibliographie
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéro 458/1990
- Première numéro 157/1990
- Studio numéro 35/1990
- Cahiers du Cinéma numéro 429/1990
- Télérama numéro 2096 mars 1990
Critiques (Public)
Tevfik Bacer, cinéaste turc établi en RFA, est au coeur du problème du déracinement qui déchire une communauté qui subit violemment le choc de deux cultures aux antipodes. Ce choc, ce sont les femmes surtout qui l'encaissent, passivement ou, comme ici, en réagissant. Le cinéaste en parle avec sensibilité et avec force. Sa maîtrise des moyens du cinéma fait le reste, et donne au film efficacité et force de conviction, sans jamais céder ni à la sensiblerie, ni au voyeurisme, ni à la stylisation, qui sont le lot commun des films de "femmes en prison". (D.W.Graphite)

J'ai particulièrement aimé ce film réaliste et sincère. Cette jeune femme turque rendue sauvage par la peur, peur construite sur les maltraitances d'un époux imposé et qu'elle a finalement tué. Terrifiée d'avoir osé un sursaut de survie et d'amour- propre. Il me semble surtout important que ce film soit réalisé par un homme d'une part, turc d'autre part. On pourrait croire sinon à la condamnation par l'Occident d'une société imposant la soumission totale de la femme. En fait, l'Allemagne n'est par représentée sous un jour glorieux en incarcérant une femme qui a tué, me semble-t-il en légitime défense. C'est plutôt les femmes qu'elle rencontre qui l'aident à évoluer. Incarcérée, elle fait connaissance avec des des femmes qui l'aident et la comprennent authentiquement, sans être bloquées par les préjugés, la bêtise ou la peur. C'est aussi me semble-t-il un film sur l'incarcération au sens figuré : un mariage qui n'est que souffrance, un frère qui décide de sa vie à sa place, une compatriote emprisonnée qui ne peut faire un pas hors de sa cellule à cause de la tyrannie d'une marâtre plus âgée incarcérée avec elle. Sadisme ordinaire des proches. A voir absolument. MILAN