QUATRE GARCONS DANS LE VENT - 1964

Titre VF QUATRE GARCONS DANS LE VENT
Titre VO A hard day's night
Année de réalisation 1964
Nationalité Grande-Bretagne
Durée 1h40
Genre FILM MUSICAL
Notation 12
Date de sortie en France 06/09/1964
Thème(s)
Films musicaux (Cinéma britannique)
Cinéma britannique (ORIGINE)
Réalisateur(s)
LESTER Richard
Chef(s) Opérateur(s)
TAYLOR Gilbert
Musique
MARTIN George
Renseignements complémentaires
Scénario : Alun Owen
Produit par Walter Shenson
Distribution : Arts et Mélodie

Visa d'exploitation : 29 470


Acteurs
LENNON John
MAC CARTNEY Paul
HARRISON George
STARR Ringo
BRAMBELL Wilfrid
SPINETTI Victor
ROSSINGTON Norman
JUNKIN John
GUYLER Deryck
QUAYLE Anna
HAIGH Kenneth
VERNON Richard
MALIN Edward
TRUBSHAWE Michael
RAY Robin
BLAIR Lionel
JANSON David
SEEBOHM Alison
STONE Marianne
LANGTON David
KELLY Clare
AVON Roger
BLUTHAL John
BOYD Pattie
NOLAN Margaret
HOOPER Terry
NIMMO Derek
ARMSTRONG Bridget
FRANKLAND Rosemarie
WHITMAN Susan
WALLACE Hedger
HUTTON Ric
CHAMBERLAIN Pauline
Résumé

Nous suivons durant vingt-quatre heures, l'existence effrénée du célèbre groupe musical, les Beatles. Tout commence par un trajet en train des plus folkloriques et l'arrivée à Londres où est programmé un immense show public. Tout se complique lorsque Ringo Starr disparaît mystérieusement. (Il a été pris pour un malfaiteur et se trouve embastillé dans un commissariat de quartier). Mais tout finit par s'arranger...

>>> Une oeuvre intéressante qui fait revivre une époque révolue !

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 160
- Ciné-Jeunes numéro 40
Critiques (Public)
Quel groupe de rock n’a pas rêvé en ces années 60 de ressembler à ces quatre icônes aux systèmes pileux identiques. L’époque est joyeuse et désinvolte, les trente glorieuses ont encore le vent en poupe, les Beatles et leurs agréables mélopées de début de carrière en sont la preuve, on se sent bien dans ce temps de plein emploi où la musique est gentillette. Les coiffures ne sont plus "bananées" mais tombent légèrement devant les oreilles, pas de quoi en faire un drame et pourtant les bons pensants trépignent devant cette légère dérive capillaire. Ce film concept est l’apologie du mouvement novateur, qu’il soit physique ou moral, le groupe par moment semble faire son jogging dans ces courses poursuites plus ou moins réglementés par un scénario volontairement inconsistant, les propos ne sont plus structurés, chacun délire dans des questions réponses qui n’ont qu’un seul but, désappointer par le rire. Le Monty Python est embusqué derrière ces répliques plus ou moins acerbes, le verbe se déconnecte de toutes procédures contraignantes, c’est la liberté du ton à deux doigts de l’ironie et de l’irrespect dans cette époque, où marcher dans des règles de comportements poussiéreuses, est une obligation. Les titres s’enchaînent, les notes de "A hard day's night" virevolte joyeusement, Ringo batteur à tempo unique semble mal à l’aise sur sa chaise. En observant bien le visage de John Lennon, on s’aperçoit que la dépression est aux portes. Tout en jouant la démesure par la liberté de s’ébrouer et de s’exprimer dans une nature élargie, le groupe semble à la torture, la pression est trop forte par moments on pense à "Vie Privée" de Louis Malle, par contre ici le sourire reste de mise jusqu’au bout. Interdiction de s’effondrer. Les prémisses sont annonciatrices d’une conclusion néfaste liée au groupe et au système de dépendance qui en dépend. La manipulation de cette véritable bombe que représente ce succès devient soudain ingérable pour ces quatre garçons visiblement dépassé, devenant uniquement des machines à jouer. Le groupe est manipulé par un Richard Lester se lâchant par des mouvements de caméra en hauteur où l’espace offert au mouvement est un vrai bonheur, dans une Angleterre rigide, c’est une seconde naissance. Tout ceci ressemble à une pantomime libératrice tentant de s'extraire d'un réalisme anglo-saxon aussi raide que durable. JIPI