C'est tellement niais que ça en devient grotesque. D'emblée, le film semble tiré d'un mauvais roman de gare. Tout y est navrant, frisant la débilité profonde, du scénario et des dialogues au jeu du pauvre Anconina (bien meilleur en second rôle qu'en tête d'affiche), en passant par la lumière. Et ne parlons pas du portrait de l'Amérique "profonde". "Miss Missouri", à défaut de coupes ou de lauriers, peut prétendre au titre du film le plus nul de la saison. (D.W.Graphite)
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Ce film est présenté constamment comme LE FILM d'Anconina, de l'homme à la recherche d'une femme disparue. OK. Sur ce plan, il serait possible de faire un parallèle avec "Nocturne indien" et avec le côté soporifique de ce dernier. Mais personnellement, je vois surtout une superbe satire de la société américaine, aux dents aussi brillantes et étincelantes que ses paysages, par ailleurs d'une beauté incontestée et filmés avec un brio certain. Tout ce qui peut choquer un Français ou un Européen, est décortiqué : l'accueil, la "langue universelle" où l'on se tutoie et l'on insulte l'étranger dès que l'on sait que la traduction ne se trouvera dans aucun dictionnaire, l'état soit-disant libéral où surgissent les klaxons américains en plein désert, la société arriviste et "libérée" où c'est un crime d'être pauvre et où demander à l'autre si "ses orgasmes sont satisfaisants", au nom d'un libéralisme primaire. Les autorités américaines qui ont voulu interdire à Chouraqui de tourner dans leur pays, n'auraient pas, par hasard eu connaissance du scénario ?
Sylvie G.
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