QUELLE HEURE EST-IL ? - 1989

Titre VF QUELLE HEURE EST-IL ?
Titre VO Che ora è ?
Année de réalisation 1989
Nationalité Italie
Durée 1h35
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 25/04/1990
Thème(s)
Cinéma italien (ORIGINE)
Réalisateur(s)
SCOLA Ettore
Chef(s) Opérateur(s)
TOVOLI Luciano
Musique
TROVAJOLI Armando
Renseignements complémentaires
Scénario : Ettore Scola,
Silvia Scola et Beatrice Ravaglioli .....
Son : Alain Sempé
Produit par Mario et Vittorio Cecchi Gori .....
Distribution : Gaumont

Visa d'exploitation : 69 545
Acteurs
TROISI Massimo
MASTROIANNI Marcello
PARILLAUD Anne
MORETTI Renato
CASTEL Lou
Résumé

Marcello, la soixantaine bien tapante, cantonné dans ses fragiles certitudes, vient voir son fils Michele, trente ans, nonchalant et fort de ses doutes ..... Une rencontre "en famille" où seule la parenté génétique sous-entend quelques liens des plus lâches. Tentatives d'approche, de compréhension, d'échanges que la timidité, l'ignorance et la méconnaissance paternelles annihilent sans cesse, dans un pataugement de sentiments mal exprimés, non dits, dans un constant dérapage maladroit...

>>> 95 minutes apparemment légères et pourtant d'une étonnante richesse...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéro 460
- Première numéro 156
- Studio numéro 37
- Positif numéro 351
- Cahiers du Cinéma numéro 431/432
- Télérama numéros 2102-2156-HS janvier 1991
Critiques (Public)
Toujours mélancolique, Scola.Ce face-à-face père-fils, pour être "déjà-vu", n'en reste pas moins pertinent, puisque le passage de flambeau entre deux générations ne se fait pas (et encore moins aujourd'hui.) sans malentendu. Bien que "télé-filmée" (le nouveau mal du cinéma), la confrontation est admirable (tout en n'atteignant jamais les sommets de "La mort d'un commis voyageur"), mais le film de Scola est dépasse. Les fils d'aujourd'hui se reconnaîtront plus dans "Un monde sans pitié" et parmi les "Poètes disparus". Toujours passéiste, Scola. (DW Graphite)

Nouvelle variation sur l'incommunicabilité entre générations. Une simple rencontre, mais significative. Face à son fils, Marcello est un personnage frustre et maladroit. Il continue de jouer la force et ne peut se résoudre à lâcher ses certitudes matérialistes, ses ambitions multiples, construites au nom de son fils... il se refuse au discours simple d'un homme avec ses failles, il nie à son fils la possibilité d'être autre.. d'avoir simplement une sensibilité différente, d'être un adulte indépendant, et non le miroir de ses utopies... C'est en fait le gouffre qui sépare traditionnellement père et fils, qu'Ettore Scola nous met ici en scène. Marcello vit sa vie, mais tente de manière brusque et précipitée de tisser un lien que seul le temps et une intime compréhension peut engendrer.. Son fils, Michele, a trouvé son équilibre hors du miroir qui lui réfletait l'image de son père comme seul modèle. Il a les goûts simples, et une grande tendresse envers son père. Paradoxalement, c'est lui qui semble détenir la sagesse.. la compréhension pour l'instabilité et les caprices paternels. Finalement, lorsque deux adultes se sont affirmés, hors du schéma traditionnel père-fils... mais cette fois quand il est claire que le second n'est en aucun cas la continuation du premier, mais bien une entité propre... tout peut se bloquer...alors il est toujours temps de se demander "quelle heure est-il" lorsqu'il demeure entre les deux une vielle montre et la dernière volonté de se rejoindre au-delà des résistances. Un film tendre et beau. MILAN