L'ENJOLEUSE - 1952

Titre VF L'ENJOLEUSE
Titre VO El bruto
Autres titres VF LA BRUTE
Année de réalisation 1952
Nationalité Mexique
Durée 1h23
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 14/08/1953
Thème(s)
Basse-cour (Coqs, poules et autres gallinacés) .....
Cinéma mexicain (ORIGINE)
Bouchers / Charcutiers
Abattoirs (tous pays confondus)
3e âge (Autres pays)
Réalisateur(s)
BUNUEL Luis
Chef(s) Opérateur(s)
JIMENEZ Agustin
Musique
LAVISTA Raul
Renseignements complémentaires
Scénario : Luis Alcoriza
et Luis Bunuel .....
Produit par Oscar Dancigers
Distribution (film et dvd) : Films sans Frontières

Visa d'exploitation : 13 842
Acteurs
ARMENDARIZ Pedro
JURADO Katy
SOLER Andrés
ARENAS Rosita
MEYER Roberto
RAMOS Beatriz
MARTINEZ Paco
MESTRE Gloria
VILLEGAS Paz
MUNOZ José
FERNANDEZ Jaime
OCHOA Diana
GARCIA Raquel
VILLALBAZO Ignacio
ROCHE Joaquin
BRAVO SOSA Guillermo
CHAVEZ José
CARRILES Lupe
LUNA Margarito
PONCE Jorge
RAMOS Polo
RIVERA Amelia
ARAUZ Efrain
GOMEZ Leonor
GARCIA Jesus
DE LA PARRA Javier
DE LA VEGA Manuel
NAVA Pepe
Résumé

L'affairiste Don Andres Cabrera, petit bourgeois laborieux de la capitale mexicaine, pense réaliser une fructueuse spéculation immobilière d'environ 150.000 pesos en revendant un terrain dont il est propriétaire, situé près du populeux quartier de Portales. Mais pour cela, il lui faut tout d'abord faire déménager les quelques familles éparses qui logent dans la vieille maison et ses minuscules dépendances bâties sur l'étroite parcelle convoitée. Mais ces dernières, toutes d'origine modeste voire pauvre, s'opposent avec véhémence aux mesures d'expulsion, soutenues en particulier par un certain Carmelo Gonzalez, combatif ouvrier valétudinaire, et trois de ses amis proches. Aussi Cabrera fait appel à un certain Pedro, surnommé "El Bruto", dont la mère fut jadis à son service, un être fruste et rude, à l'imposante carrure et à la force herculéenne qui travaille aux abattoirs de la ville. Servile et dévoué, l'imposant bonhomme accepte d'intimider Carmelo, qu'il finira par tuer accidentellement d'un coup de poing trop appuyé. Hébergé en toute discrétion dans un sombre cagibi de la demeure de Cabrera qui habite avec son édenté vieux père gâteux raffolant de sucreries, et sa jeune épouse Palomita, plutôt rétive aux galipettes, notre colosse devient rapidement l'amant de la femme de son "patron" qui l'emploie désormais dans sa propre boucherie locale. Violemment attaqué un soir par les amis du défunt Carmelo, Pedro blessé parvient, dans sa fuite désordonnée, à se réfugier dans l'arrière-cour d'une petite maisonnée où il fait la connaissance de la délicieuse Meche qui apeurée, puis subjuguée, le soigne. Coup de foudre de la brute pour la fragile jeune fille qui ne semble pas vraiment récalcitrante à l'intrus et à ses délicates attentions. Ce qu'elle ignore, c'est que l'homme qui lui plaît est en fait celui qui est responsable de la mort violente de son paternel...

>>> Entre pittoresque tableau social d'un quartier indigent de la grande mégalopole mexicaine et sympathique description quasi clinique de l'éternel confusion des sentiments, à travers l'exposition d'un amour naissant qui humanise et rend doux (Pedro et Meche) et d'un amour possessif et jaloux qui rend fou (Palomita et Pedro) cette oeuvre rare et bienvenue, qui fut réalisée en seulement dix-huit jours, nous fait apparaître un Luis Bunuel modéré, ayant mis à l'écart pour un temps, ses récurrents phantasmes et phobies anarcho-libertaires, pour un magistral mélodrame social d'excellente facture, d'où émerge l'étonnante et solide interprétation de l'incontournable Pedro Armendariz en impressionnante brute épaisse...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)