Les complexes rapports de force entre Mike Brennan, un lieutenant de police, accusé d'avoir abattu un malfrat, et Al Reilly, un juge d'instruction débutant et naïf. Le second dans son enquête sur le premier découvre la corruption et le racisme quotidien tant dans le milieu judiciaire que dans celui des forces de l'ordre. Mais Al a été choisi en raison du passé de son père qui le forcera à classer l'affaire...
>>> Jolie réalisation d'une surprenante ambiguïté, malgré quelques stéréotypes d'importance secondaire qu'on pardonnera évidemment au réalisateur...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéro 463
- Première numéro 160
- Studio numéro 40
- Positif numéro 355
- Cahiers du Cinéma numéro 435
- Télérama numéros 2113, 2179, HS janvier 1991 et 2333
Critiques (Public)
Malgré les faiblesses de sénario, ce thriller énième-du-genre se laisse regarder sans ennui. Les rôles (pour l'interprétation, disons ici "bravo" à toute la patrouille) sont fixés d'avance, non sans manichéisme, et le melting pot de la police new-yorkaise reste un filon dont on n'a pas fini d'exploiter les "subtilités". Bien sûr, Lumet nous a habitué à mieux. Mais quand on voit "une certaine tendance" du cinéma américain actuel, on ne peut que se dire "ouf, c'aurait pu être pire". Et si le pire n'est pas encore derrière nous.(D.W.Graphite)
"Q & A" fait partie de ce style de polar qui en un film réussit l'exploit de devenir un classique du genre. Et dans celui-ci rien ne manque : scénario diaboliquement ficelé qui révèle sa structure au fur et à mesure et qui surprend par son homogénéité. Mise en scène généreuse (enfin !) qui scrute, cerne mais ne juge pas. Enfin une interprétation magnifique : Nick Nolte est parfait, Armand Assante s'impose avec classe, quant au brillant Timothy Hutton, il fait un retour fracassant en portant tout le postulat du film sans faiblir. Le voir dans un film de cette qualité (après une série noire de trois films) fait très plaisir. Idem pour tous les excellents seconds rôles. Stéphane Czopek. GRENOBLE.