Le destin impitoyable et tragique des enfants des faubourgs et des bas-fonds de la grande mégalopole de Mexico. Plus ou moins délaissés par leurs familles et par les autorités, ils luttent pour leur survie par les moyens du bord : chapardages, vols, délits mineurs et réguliers. La loi du plus fort est leur seule croyance...
>>> Inoubliable et cruel !
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Image et Son numéros 138, 153 et 154
- Films et Documents numéro 169
- Télérama numéro 600
- Etudes Cinématographiques numéros 22 et 23
- Avant-Scène numéro 137
- Bazin Cinéma III
- Revue du Cinéma numéros 122-138
- Positif numéros 42-400-mai 1952
- Cahiers du Cinéma numéro 7
- Recherches Ibériques et Cinématographiques Strasbourg II (mai 1986)
Critiques (Public)
Un très beau film qui marque les esprits par sa réalité crue.
Trois jours, c’est le temps que "Los olvidados" est resté à l’affiche à sa sortie. Son propos sombre et sans concession en est évidemment la cause principale. Il faut attendre l’année suivante, et le prix de la mise en scène attribué à Buñuel au Festival de Cannes, pour que les autorités consentent à le ressortir. "Los olvidados" est à ranger dans la veine du néo-réalisme italien. Filmé avec une précision quasi-documentaire, ce métrage s’impose comme l’une des manifestations les plus désenchantées jamais filmées des bas-fonds. Ici, la ville de Mexico s’apparente à une jungle dont chaque coin de rue est un danger potentiel, une épreuve que les gosses devront affronter. Notons aussi deux ou trois scènes à caractère surréaliste (Julian mort sous le lit de Pedro, la fin d’el Jaibo). Pessimiste jusqu’au bout, Buñuel, bien qu’il annonce en début de film que seules les forces du progrès pourront mettre fin à cette misère, semble nous dire que la mort est peut-être l’unique moyen qu’ont ces gamins de fuir leur destin. La fin du film est à cet égard d’une exceptionnelle intensité. EF