LA FOULE - 1927

Titre VF LA FOULE
Titre VO The crowd
Année de réalisation 1927
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h30
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France
Thème(s)
Films tournés avec une ou plusieurs fins différentes (tous pays confondus)
Chutes du Niagara (Lieux géographiques)
Coney Island (New York)
Réalisateur(s)
VIDOR King
Chef(s) Opérateur(s)
SHARP Henry
Musique
DAVIS Carl
Renseignements complémentaires
Scénario : King Vidor,
Harry Behn et J.V.A. Weaver .....
Décors : Cedric Gibbons
et Arnold Gillepsie .....
Distribution : MGM

Nota : il existe deux fins différentes, une heureuse, une dramatique .....
Acteurs
BOARDMAN Eleanor
MURRAY James
ROACH Bert
TOMLINSON Daniel G.
BEAUMONT Lucy
CLARK Estelle
HENDERSON Dell
FREDERICK Freddie Burke
PUTER Alice Mildred
BRACEY Sidney
DOWNS Johnny
EILERS Sally
PAYTON Claude
RICHMOND Warner
STEERS Larry
Résumé

John Sims, employé de bureau à New York, épouse la délicieuse Mary et l'emmène en voyage de noces, aux célèbres chutes du Niagara. Le couple a un fils, puis une fille et la vie continue son train-train quotidien, jusqu'au jour où leur petite môme est mortellement renversée par un camion. C'est le drame et son cortège de désolation, d'abandon, de douleurs. John sombre, perd son emploi, vivote de petits travaux aléatoires. Il songe même à se suicider, son épouse veut se séparer de lui...

>>> Quasiment documentaire, une oeuvre d'une grande et profonde véracité humaine...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinématographe numéro 110
- Positif numéros 161, 256
- Positif numéros 200/201/202
- Pour Vous numéros 9, 11, 15
Critiques (Public)
Étonnamment, Lourcelles pour lequel j’ai une admiration indéfectible, ne place pas "La foule" au rang des plus grandes réussites de l’histoire du cinéma. Bien que d’un enthousiasme le plus souvent réfléchi, je dois dire qu’en ce qui me concerne, le film de Vidor tient du chef-d’oeuvre. Dans le sillage de "La grande parade", Vidor dépeint admirablement la vie d’un citoyen ordinaire, qui, bien que mû par de grandes ambitions, n’a finalement que l’existence d’un quidam dans sa tragique banalité. La foule dont cause le réalisateur, c’est celle qui broie Sims dans son anonymat. Celle qui l’oppresse au travail, qui la bouleverse dans son deuil, qui l’encercle lors de son retour à la vie. De sublimes et cruelles images accompagnent durablement le cinéphile : l’arrivée de Sims à New York et ses gigantesques et écrasants gratte-ciels, John dans son "bureau" entouré de centaines d’autres employés, le voyage de noces de John et Mary aux chutes du Niagara, la mort de leur petite fille, la tentative de suicide de John etc… On sait que sept fins avaient été tournées. Sept fins qui traduisaient différents degrés de pessimisme et d’optimisme. Il semble que la production imposa à Vidor le degré 2 de l’optimisme (qui ne convainc guère Lourcelles). On pourrait discuter sans fin de la pertinence de ce choix, se demander si l’histoire de Johnny Sims pouvait se finir comme elle se finit, qu’importe, "La foule" est un film tout simplement merveilleux. EF