A BOUT DE SOUFFLE - 1959

Titre VF A BOUT DE SOUFFLE
Titre VO
Année de réalisation 1959
Nationalité France
Durée 1h29
Genre DRAME
Notation 15
Date de sortie en France 16/03/1960
Thème(s)
Ours en peluche (tous pays confondus)
Prix Jean Vigo (Longs métrages)
Festival de Berlin (Ours d'Argent)
Tour Eiffel (tous pays confondus)
Arc de Triomphe (Paris)
Réalisateur(s)
GODARD Jean-Luc
Chef(s) Opérateur(s)
COUTARD Raoul
Musique
SOLAL Martial
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Luc Godard
d'après un sujet de François Truffaut .....
Conseiller technique : Claude Chabrol
Assistant-réalisateur : Pierre Rissient .....
Distribution : Impéria Films

Visa d'exploitation : 22 275

Nota :

- Le film est dédié à la Monogram Pictures .....

- Prix de la meilleure mise en scène Berlin 1960 (Ours d'Argent) et Prix de la Photographie (Raoul Coutard) .....
Acteurs
SEBERG Jean
BELMONDO Jean-Paul
BOULANGER Daniel
HUET Henri-Jacques
HANIN Roger
VAN DOUDE Roger
MANSARD Claude
DREYFUS Liliane
FAVRE Michel (2)
MELVILLE Jean-Pierre
DOMARCHI Jean
BALDUCCI Richard
LABARTHE André S.
MOREUIL François
GODARD Jean-Luc
RICHARD Jean-Louis
BERNARD René
SICLIER Jacques
DOUCHET Jean
DE BROCA Philippe
LOUIGUY
ORLANDO Guido
SERGUINE Jacques
MOULET Michel
ULLMAN Virginie
BRACH Gérard
VILLIEN Emile
RAVANBOZ Raymond
Résumé

Recherché par la police pour le meurtre d'un motard, Michel Poiccard rejoint son amie Patricia à Paris. Reconnu par un passant, il se réfugie chez un copain photographe. Contrainte à collaborer avec la police, Patricia le trahit, puis revient, l'exhortant à fuir rapidement. Il refuse et sera abattu dans la rue...

>>> Premier long métrage de Jean-Luc Godard qui symbolise encore aujourd'hui la naissance de cette fameuse "nouvelle vague" du cinéma français, qui révèle un metteur en scène essentiel et qui reçut en 1960 le Prix Jean Vigo pour la richesse et la nouveauté de son style cinématographique...

Bibliographie
- Avant-Scène numéro 79
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Contreplongée
- Saison Cinématographique 1960
- Image et Son numéros 130, 296
- Image et Son numéros 176/177
- Studio numéros 49/91
- Cahiers du Cinéma numéro 106
- Télérama numéros 533, 2235, nov 1993
- Le Monde du 18 mars 1960
- Cinématographe numéro 13
- Cinéma numéros 46, 437
- CiNéMAS Vol.2 numéros 2/3
- Positif numéro 33
Critiques (Public)
Cette oeuvre phare de la Nouvelle Vague, audacieuse et sympathique a permi de révéler le jeu naturel d'un acteur nonchalant et atypique (à l'époque) : Belmondo ainsi que le charme de Jean Seberg ("C'est quoi dégueulasse"). Avec le recul, le film est long et ennuyant. Malheureusement pour ce courant "anti-conformiste" et "anti cinéma de papa", les acteurs de ce mouvement sont devenus des stars (Brialy, Blain, Lafont, etc). Comme quoi le serpent se mord la queue? AXEL.

"A bout de souffle" reste un ovni même de nos jours, une révolution cinématographique fournissant dans une aisance folle des images vives, hachées ne respectant ni règlement ni contrainte. Ce film référence à le mérite de tout chambouler, un éléphant dans un magasin de porcelaine, renvoyant au néant un néo-réalisme français trop statique, épuisé par les répétitions d’un fatalisme, écrasé dans des décors populaires reconstitués trop absents d’une véritable respiration, celle de la rue. Ici tout est simple, le marginal à la dérive froid et distant, filmé caméra au poing, fume au lit et se la pète en décor naturel dans un parcours tangentiel chaotique, impossible à contrôler. Icône de l’immaturité et de l’oisiveté "A bout de souffle" est un opus libre, filmant et montrant ce qu’il veut, comme il le veut, dans une indépendance et une indifférente nécessaires à la survie de ce nouveau style privilégiant la déstructure du mouvement dans une aventure chaotique en milieu urbain. L’intrigue s’avère peu importante, encastrée dans une suite de joutes verbales ne faisant qu’entretenir l’investissement impossible de deux marginaux se toisant par une réplique inconsistante mais auto-protectrice. Par contre le traitement est révolutionnaire. Toute une ville et sa technologie participe de près ou de loin aux tribulations d’un électron libre sans respect ni morale, projeté épisodiquement et sans états d’âme d’un lieu à l’autre avec qu’un seul but profiter de la collectivité afin de nourrir son dégout du conformisme. Un chef-d’œuvre non, une révolution oui. JIPI