CET OBSCUR OBJET DU DESIR - 1977

Titre VF CET OBSCUR OBJET DU DESIR
Titre VO
Année de réalisation 1977
Nationalité France
Durée 1h40
Genre DRAME
Notation
Date de sortie en France 17/08/1977
Thème(s)
Louÿs (Pierre)
Terrorisme (Cinéma français)
Amours ancillaires (tous pays confondus)
Carrière (Jean-Claude)
Nanisme (tous pays confondus)
Trains et gares (Cinéma français)
Réalisateur(s)
BUNUEL Luis
Chef(s) Opérateur(s)
RICHARD Edmond
Musique
WAGNER Richard
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Claude Carrière
et Luis Bunuel .....
d'après le roman de Pierre Louÿs :
"La femme et le pantin" .....
Assistants-réalisateurs : Pierre Lary
et Juan Luis Bunuel .....
Distribution : CCFC

Visa d'exploitation : 46 801

Nota :

- Pour Michel Piccoli, uniquement la voix (celle de Fernando Rey) .....

- Autres versions : de Baroncelli (1929), de Sternberg (1935) et de Duvivier (1958).....
Acteurs
REY Fernando
BOUQUET Carole
MOLINA Angela
BERTHEAU Julien
WEBER André
MUSSON Bernard
PIERAL
ASQUERINO Maria
VUKOTIC Milena
BLANCO Valerie
BAHL Ellen
DEBARY Jacques
LACOMBE André
RATTIER Isabelle
HOCHAS David
WINSLOW Dick
MONTALBAN Jean-Claude
DUQUE Antonio
DAVID Mario
CARRIERE Augusta
SANTAMARIA Juan
LLUCH-PEIRO Rita
SADOYAN Isabelle
MUNI
HUMMEL Silke
MONTAGNE Guy
MONANGE Annie
ROCHA David
GATTEGNO Agnes
IBANEZ Roger
LEDUC Richard
RUIZ Justo
PICCOLI Michel
Résumé

Sur un quai de gare, Mathieu Fabert cause un petit scandale en jetant le contenu d'un seau d'eau à la tête d'une jeune femme au visage tuméfié. Puis il raconte, durant le long trajet ferroviaire, son histoire aux voyageurs fort intrigués de son arrosé comportement. En l'occurrence, sa difficile relation amoureuse avec Conchita, sa jeune domestique qui le cantonne dans des relations platoniques...

>>> Une sorte de glossaire de tous les thèmes et les obsessions du grand Bunuel, dans une oeuvre qui n'a plus la force ni la spontanéité de ses anciens chefs-d'oeuvre...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Avant-Scène numéro 344
- Saison Cinématographique 1978
- Revue du Cinéma numéro 322
- Studio numéro 72
- Positif numéros 198 et 392
- Cahiers du Cinéma numéro 281
- Télérama numéros 1441-2230
Critiques (Public)
Nous ne comprenons pas du tout ce film. Il est ridicule de changer continuellement d'actrices pour le même rôle. Quel rapport avec les attentats etc.. etc.. Nous avons perdu notre soirée !

Humour, lucidité, imagerie impitoyable, humanisme, imagination sans bornes (les stratagèmes de Conchita) et une absolue liberté d'esprit ..... Est-il un film plus érotique que celui-là où l'on ne voit rien, où rien ne se passe, ou presque ? Ce film-là lui est encore supérieur par l'intense jubilation qu'il nous donne. Quelle grâce ! Quelle santé ! Almodovar est bien vieux, bien convenable, bien timoré, auprès de cet anarchiste élégant, de ce maître de la révolte souriante qu'est Bunuel, terminant par une explosion, sa carrière commencée cinquante ans plus tôt, par un œil tranché .....

15/20 : Les conciliabules par bribes dans le compartiment humanisent un peu le film, beau mélange d'acteurs en conversation sur un long trajet puisque la nuit tombera sur ce wagon bavard (agréable de trouver dans ce film Jacques Debary, ex inspecteur Cabrol des 5 Dernières Minutes, Carole Bouquet jeunette, la mandibule bien marquée, on reconnaît tout de suite également la belle diction de Michel Piccoli plaquée sur la voix de Fernando Rey)... Une société nageant en plein don juanisme de 1977, des candidats entreprenants comme des sportifs, hélas, parfois poussés à bout : pas du tout de sida encore, Oshima vient de produire en 1976 "L'Empire des Sens" : sexe et transgression emplissent l'air de cette époque jusque dans la bourgeoisie la plus guindée, chaque femme représentant partout l'aventure suprême. Imprégnés de cette bouffée érotique, des attelages comme Angela et "le vieux beau" allongeant ses billets pour un oui pour un non ne manquent pas de sel... Sauf que Bunuel se plaît à attiser les braises en forçant sur le chantage, en droit fil du livre, il en rajoute mixé aux évènements politiques explosifs, trop ravi de jeter le trouble avec son doublon féminin, quel monstre !  L.Ventriloque