L'AS DE PIQUE - 1964

Titre VF L'AS DE PIQUE
Titre VO Cerny Petr
Année de réalisation 1964
Nationalité Tchécoslovaquie
Durée 1h27
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 23/11/1964
Thème(s)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma tchèque)
Peintres, peinture et tableaux (Cinéma tchèque)
Relations entre père et fils (Autres pays)
Barques, pirogues, chaloupes et autres canots .....
Cinéma tchèque (ORIGINE)
Adolescence (Cinéma tchèque)
Bals et dancings (tous pays confondus)
Bains et piscines (tous pays confondus)
Voyeurisme (Cinéma tchèque)
Réalisateur(s)
FORMAN Milos
Chef(s) Opérateur(s)
NEMECEK Jan
Musique
SLITR Jiri
Renseignements complémentaires
Scénario : Jaroslaw Papousek
et Milos Forman .....
Distribution : Studio 43

Visa d'exploitation : 31 039

Distribution DVD : Malavida

Il comprend en bonus :

- Une analyse par Romain Le Vern et Anne-Laure Brénéol (12 minutes)

- Un livret (20 pages) contenant :

1) une critique d'André Téchiné
2) un entretien de James Blue et Gianfranco de Bosio avec Milos Forman
3) un extrait d'u texte de Stanislava Pradna sur les personnalités de la Nouvelle Vague


Nota :

- Voile d'Or; Festival de Locarno 1964 et Prix de la Jeune Critique

- Jussi Awards (Finlande) Meilleur réalisateur étranger 1967
Acteurs
URBANKOVA Nada
JAKIM Ladislav
MATUSKOVA Bozena
SEDLACEK Pavel
PUCHOLT Vladimir
KOSINA Frantisek
KOZA Josef
VOSTRCIL Jan
MARTINKOVA Pavla
POKORNY Antonin
KLADRUBSKY Jaroslav
KULHANEK Zdenek
SKALOVA Frantiska
BENDL Jaroslav
GILLAROVA Majka
RAZOVA Jaroslava
URBANKOVA Nada
OPRSALOVA Zuzana
PRAZAK Frantisek
Résumé
                                                                                           Une adolescence tchèque...

Le patron d'un petit self-service praguois (essentiellement alimentaire et ménager) vient annoncer à ses employées (vendeuses et caissières) l'embauche d'un nouvel apprenti, prénommé Petr (Pierre), âgé de dix-sept ans. En fait, il a été engagé uniquement pour surveiller discrètement la clientèle, afin d'éviter les vols et autres chapardages. Pas vraiment facile de surprendre le faux acheteur indélicat, surtout quand il présente toutes les apparences de l'honnêteté et de la respectabilité. Et c'est pour avoir filé toute la journée un probable chapardeur, sans oser intervenir, qu'il se fait copieusement réprimander par son paternel, (dirigeant d'une fanfare locale), rapidement mis au courant de la longue absence de son fiston. S'en suivent moult remontrances moralisatrices, doublées d'un insipide verbiage sur la condition inégales des hommes et des femmes face au travail. L'après-midi, sur le plan d'eau, il retrouve sa petite amie Pavla qu'il tente de circonvenir à ses affectives dispositions, mais le "couple" est rapidement dérangé par deux autres adolescents, Zdenek et Cenda, élèves maçons, plutôt agressifs et vindicatifs, qui imposent lourdement leur présence. Vespérales retrouvailles pour le jeune garçon et la délicieuse Pavla, lors d'une soirée dansante plutôt ratée, du fait que notre "héros", un peu ridicule, ne sait pas danser. Cerise sur le gâteau, en rentrant, sa mère le questionne insidieusement sur le déroulement de la soirée et son paternel tente de lui refiler un ouvrage d'éducation sexuelle. Le lendemain et les jours suivants, le travail routinier reprend à la boutique, émaillé de quelques petits incidents mi-comiques, mi-sérieux, liés, entre autres, à la reproduction d'un classique de la peinture italienne, représentant une alanguie femme dénudée, ("La Vénus endormie" de Giorgione) le passage impromptu du paternel au magasin, curieux de l'activité et du comportement de son fiston et une voleuse de bonbons que Petr laisse s'esquiver sans intervenir, se sentant de moins en moins concerné par son fastidieux travail, alors même que Pavla semble lui préférer quelqu'un d'autre...

>>> Fraîcheur et renouveau du cinéma tchèque sur la thématique de l'apprentissage de la vie d'un jeune garçon coincé entre des parents rigides et rétrogrades et sa naturelle gaucherie induite par de maladroits et limités questionnements existentiels et affectifs, souvent inconscients, informulés, face au monde des adultes, forcément suranné, restrictif, martien. De la pertinente réalisation de Milos Forman, on applaudira sans retenue cette pétillante approche naturaliste d'un environnement banalement quotidien, proche d'un certain cinéma-vérité qui, en petites touches indistinctes, répétitives, concentriques, propose une pertinente radiographie de l'adolescence. Une mention toute particulière à Jan Vostrcil, dans le rôle du père, pour sa subtile composition d'un être dépassé par son époque, médiocrement envieux, gravement aigri, le corps et le coeur engourdis par cinquante années de socialisme réducteur, un brin facho, avec ses mortels et pendables bons conseils, toujours dans le sens du courant...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- La Revue du Cinéma numéros 186, 192, 223
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 1848
- Travelling numéros 6 et 7
- Cinéma numéros 86, 89, 101, 118
- Saison Cinématographique 1965
- Avant-Scène numéro 57
- Positif numéros 66 et 75
- Dossiers Art et Essai numéro 6
- Téléciné numéro 129
Critiques (Public)