L'AFFICHE ROUGE - 1975

Titre VF L'AFFICHE ROUGE
Titre VO
Année de réalisation 1975
Nationalité France
Durée 1h30
Genre POLITIQUE
Notation 16
Date de sortie en France 10/11/1976
Thème(s)
Sosies (Cinéma français)
Milieu judiciaire et juridique (Cinéma français)
Milieu du théâtre (Cinéma français)
La Résistance (et la collaboration) -Seconde Guerre Mondiale- (Cinéma français)
Prix Jean Vigo (Longs métrages)
Prisons (Cinéma français)
Juifs (Cinéma français)
Nazisme (Cinéma français)
Milieu du cinéma (Cinéma français)
Métro (Cinéma français)
Réalisateur(s)
CASSENTI Frank
Chef(s) Opérateur(s)
ROUSSELOT Philippe
Musique
CEDRON Juan CARLSEN Carlos
Renseignements complémentaires
Scénario : Frank Cassenti
et René Richon .....
Distribution : Planfilm
Distribution DVD : doriane films

qui comprend aussi :

- Un entretien avec Frank Cassenti

- Un entretien avec Arsène Tchakarian, compagnon d'armes de Missak Manouchian

- un court métrage de Frank Cassenti : "L'agression"

Nota : Prix Jean Vigo 1976

- Louba Guertchikoff a tourné sous le nom de Louba Chazel .....

Visa d'exploitation : 44 395
Acteurs
IBANEZ Roger
CLEMENTI Pierre
SZABO Laszlo
WODESKA Maia
RIBOWSKA Malka
GONZALES Mario
SALOMON Alain
NEGULESCO Julian
LESCOT Jean
GUERTCHIKOFF Louba
SUTTON Jonathan
RISPAL Jacques
BADESCO Silvia
SER Georges
ALVINA Anicée
MAIRESSE Guy
LA BRASCA Bruno
LABOREY Eric
MERCANTON Poussine
SERREAU Nicolas
MOREL Max
MAIRESSE Valérie
RIBOWSKI Simon
HOTTIER Philippe
VALENTIN Dominique
LOMBARD Maxime
PENCHENAT Jean-Claude
MERLIN Claude
MERINO Louis
MOYNOT Bruno
SANTINI Mario
DUCASSE Jean-Frédéric
PALMA Albert
MOURAT Jean
WAHNOUN Armand
SAMOS Pierre
REY Mony
PEYTHIEU Christian
MAGGIANI Serge
UZE Gérard
ZAUBERMANN Norbert
BRISSON Sandrine
COUDRAY Guy
RETHI Catherine
COURSAN Serge
FAGET Huguette
FERREUX Jenny
KERYAN Nathalie
BOUIN Jean-Pierre
CARPENTIE Madeleine
NAHOUN Philippe
IBANES Rojelio
Résumé

Le film commence par l'exécution des membres du groupe Manouchian, surnommé "L'armée du crime", le 21 février 1944, composé de vingt-trois résistants (dont une femme qui fut décapitée ultérieurement), la plupart d'origine étrangère, fusillés à l'aube au Mont Valérien, pour l'exemple. Une trentaine d'années plus tard, dans le magique décor de la Cartoucherie de Vincennes, des comédiens s'apprêtent à recevoir certains survivants de cette douloureuse période qui ont connu ou cotoyé ces martyrs de la Résistance et qui souhaitent faire corps avec les acteurs présents qui s'apprêtent à investir les personnages des divers résistants pour mettre en scène le souvenir et la mémoire des victimes et des rares rescapés de l'époque...

>>> Une oeuvre superbe, souvent scandaleusement méconnue, qui honore la production cinématographique française de cette année 1976, alliant avec maîtrise et subtilité, reconstitution situationnelle et représentation théâtralisée, distanciation et interaction brechtiennes, réflexion historique et questionnement actuel, récompensée avec justesse et justice par l'éminent Prix Jean Vigo...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Avant-Scène numéro 174
- Fiche de Monsieur Cinéma
- La Saison Cinématographique 1977
- Cinématographe numéros 19 et 22
- Cinéma numéros 212/213, 215, 216
- Ecran numéros 48 et 50
- La Revue du Cinéma numéros 311, 341 bis, 378
- Positif numéro 187
- Cahiers du Cinéma numéro 270
Critiques (Public)


L'AFFICHE ROUGE


Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir, adieu les roses
Adieu la vie, adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée, ô mon amour, mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

POEME DE LOUIS ARAGON