APRES LA REPETITION - 1984

Titre VF APRES LA REPETITION
Titre VO Efter repetitionen
Année de réalisation 1984
Nationalité Suède
Durée 1h12
Genre DRAME PSYCHOLOGIQUE
Notation 17
Date de sortie en France 06/03/1985
Thème(s)
Cinéma suédois (ORIGINE)
Milieu du théâtre (Cinéma suédois)
Réalisateur(s)
BERGMAN Ingmar
Chef(s) Opérateur(s)
NYKVIST Sven
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Ingmar Bergman
Distribution : Gaumont
Produit par Jorn Donner

Visa d'exploitation : 57 240
Acteurs
JOSEPHSON Erland
OLIN Lena
THULIN Ingrid
PALMSTJERNA Nadja
GUVE Bertil
Résumé

Henrik, metteur en scène vieillissant, médite dans le théâtre désert, après une journee de répetition. Survient Anna, une jeune actrice, fille d'une ancienne maîtresse d'Henrik. Elle ne s'est jamais sentie aimée par sa mère et lui voue une rancoeur tenace. Rakel, lointaine maîtresse d'Henrik, vient le supplier de renouer la liaison qui les unissait autrefois. Anna assiste à la scène et voit en Rakel, le fantôme de sa mère...

>>> Dernier film de Bergman à ce jour, (6 mars 1985) qui jette un âpre regard un peu désenchanté, aux relents autobiographiques, sur le théâtre et son univers...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Films Ciné Critiques numéro 25
- Cinéma numéros 306 et 315
- Saison Cinématographique 1985
- Positif numéros 281/282 et 289
- Jeune Cinéma numéro 167
- Cahiers du Cinéma numeros 360-369
- Avant-Scène numéros 332/332 et 394
- Cinématographe numéro 109
- La Revue du Cinéma numéro 396
Critiques (Public)
Les personnages de ce film continuent à jouer un rôle après avoir quitté la scène. La mère d'Anna, une actrice très talentueuse, ne parvenait plus à renouer avec la femme en elle car le théâtre lui manquait tant qu'elle ne pouvait pas couper le cordon. Tout en devient si prévisible que dans une relation amoureuse chacun connaît par avance la réplique suivante de son duelliste. Même drame humain de l'âge des grandes actrices qui ont vieilli : la mère d'Anna (qui poussait ce cri de désespoir à sa fille, enfant, qui la suppliait d'arrêter de jouer : "vrai ou faux, je souffre vraiment et je ne connais pas d'autres façons de m'exprimer) et Rakel. Le plus étonnant est l'intervention de cette dernière, ancienne maîtresse dont on ignore si elle est le mauvais souvenir de la mère d'Anna qui rejaillit : face au drame des vieux amants qui jouent une fois de plus le rôle de ceux qui s'aiment toujours pour éviter le vide, se trouve Anna redevenue enfant, témoin muet depuis tant d'années. La scène finale est extraordinaire où le futur est imaginé tel qu'il aurait pu être vécu. La vie n'est donc jamais qu'une scène... ANNE

Cette oeuvre est un pur joyau, un de ces films que l'on peut voir et revoir sans lassitude, en découvrant des aspects et des vérités restés jusque là ignorés. Dès les prémices, Henrick, vieux metteur en scène, rôdé à toutes les situations, dit à la jeune Anna, actrice à laquelle il croit : "Joue ta pièce, c'est la tienne". Sur une scène, après la répétition, les protagonistes découvrent que la vie est elle-même un imbroglio de rôles qu'ils se choisissent eux-mêmes ou que les années, les hasards ou la fatalité leur imposent. Quand trouve t'on un rôle à sa mesure, un personnage dans lequel se reconnaître ? Telle est la quête de l'impulsive Anna... MILAN