FLEURS DE PAPIER - 1959

Titre VF FLEURS DE PAPIER
Titre VO Kaagaz ke phool
Année de réalisation 1959
Nationalité Inde
Durée 2h30
Genre DRAME
Notation 18
Date de sortie en France 28/11/1984
Thème(s)
Milieu du cinéma (Cinéma indien)
Cinéma indien (ORIGINE)
Jeux de cartes (réussites et patiences)
Hippisme (tous pays confondus)
Chauffeurs (de maître) (tous pays confondus)
Chevaux (Autres pays)
Milieu scolaire (Autres pays)
Milieu judiciaire et juridique (Autres pays)
Billard (tous pays confondus)
Surdité (Autres pays)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma indien)
Réalisateur(s)
DUTT Guru
Chef(s) Opérateur(s)
MURTHY V. K.
Musique
BURMAN Sachin Dev
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Abrar Alvi
Distribution : Films sans Frontières

Visa d'exploitation : 59 355
Acteurs
DUTT Guru
REHMAN Waheeda
NAAZ Kumari
WALKER Johnny
KAUL Mahesh
KUMARI Veena
MUMTAZ Minoo
NILOFAR
SHEELAVAZ
KAPOOR Vikram
MEHMOOD
CHOTI Mohan
MUNAKKA Munshi
HAROON
RATRA V.
DEVI Pratima
Résumé

Réalisateur adulé par la profession, mais aussi par un fervent et fidèle public, l'affable et débonnaire Suresh Sinha, qui vit depuis des mois séparé de son épouse, a bien des difficultés pour voir sa fille Pramila. En effet, la pétulante adolescente vit légalement sous l'autorité et la garde de sa mère, énergiquement soutenue dans ses récriminations et son désamour par ses richissimes parents qui considèrent avec dédain et mépris le métier de réalisateur. En chemin pour les studios de Bombay, il rencontre sous une pluie battante la gracieuse Shanti à laquelle, aimable et courtois, il donne son imperméable qu'elle lui ramènera quelques jours plus tard sur un tournage. Après avoir visionné quelques rushes sur lesquels la demoiselle figure par mégarde, il tombe sous son charme, convaincu qu'elle correspond parfaitement au personnage principal de son film. Malgré l'opposition des membres de la production, il parvient à l'imposer pour le rôle. L'œuvre cinématographique qui en découle se révèle un phénoménal succès commercial et la ravissante Shanti est immédiatement propulsée vers un vedettariat unanime et populaire. Lorsque la fille de notre réalisateur comblé rencontre la jeune actrice, elle la rend à tort responsable de la séparation de ses parents, ignorant la genèse toute récente de la relation (platonique) entre son père et cette dernière. Profondément chagrinée Shanti décide d'abandonner le cinéma pour se consacrer à l'enseignement. Ce sera le début d'un lent et régulier effondrement de Suresh qui tentera par l'alcool d'oublier son profond malheur, ne faisant finalement qu'accentuer sa sombre déchéance jusqu'à l'inéluctable et dramatique épilogue dans un studio de cinéma, mortellement prostré sur son ancien fauteuil de réalisateur, encore à son nom.

>>> Premier film hindi tourné en cinémascope, ce splendide et déchirant mélodrame, fortement teinté de notations anecdotiques, autobiographiques, reste une référence incontournable avec l'œuvre PRECEDENTE du réalisateur, d'une certaine perfection cinématographique, par l'intuitif et subtil agencement d'une dramaturgie individuelle confrontée à un environnement négatif voire hostile parfaitement mis en évidence dans cette étonnante maîtrise du filmage des groupes, de la foule, de l'entourage et par l'utilisation antithétique de gros plans à longues focales accentuant la solitude, la perdition et l'anéantissement de l'individu face à l'hostilité et la répudiation. Un vrai bonheur de revoir cette mémorable production faussement bollywoodienne, grâce au précieux Festival International du Film d'Amiens dont ce fut la 34 édition et qui, cerise sur le halwa (gâteau de semoule indien) offrait une intégrale des films du divin cinéaste.
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Jeune Cinéma numéro 169
- Saison Cinématographique 1985
- Revue du Cinéma numéro 400
- Positif numéro 287
- Cinéma numéro 312
- Cinématographe numéros 86 et 106
Critiques (Public)