Scénario : Charles Lederer,
Eric Ambler, William L. Driscoll,
Borden Chase, John Gay
et Ben Hecht .....
d'après le roman de Charles Nordhoff
et James Norman Hall .....
Visa d'exploitation : 27 082
Nota : Carol Reed commença le tournage, mais fut remplacé par Lewis Milestone .....
1787, "le Bounty" a pour mission de rejoindre l'île de Tahiti et d'en ramener une pleine cargaison d'arbres à pain. Les tensions sont rapidement vives à bord, entretenues par la solide haine qui sépare le capitaine Blight et son second, un certain Fletcher Christian. Après le séjour à Tahiti, sur le chemin du retour la révolte gronde sourdement, puis éclate. Le lieutenant Fletcher va se mettre du coté des mutins...
>>> Du grand spectacle, incontestablement. Tous les ingrédients nécessaires à une brillante réussite du film d'aventures se retrouvent réunis, exotisme en plus...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma 1963 numéros 73-74
- Image et Son numéro 159
- Ciné-Jeunes numéro 34
- Fiche Vox
Critiques (Public)
Indubitablement le film a été sauvé par Brando. Milestone ne voulant plus rien foutre, il termina le film. Et c'est pourtant Brando qu'on accusa de dépassement du budget et du bide.
Une rafale de procédures maritimes outrancières, entre en conflit avec un management plus souple, respectueux, tolérant presque bon enfant le tout dans une surdose de tamourés révélateurs et de paysages exotiques somptueux.
On comprend plus aisément, en fonction de la seconde partie, concernant les fessiers en mouvement et la faune idyllique que le beau Marlon ait tout fait pour retarder la fin du tournage de cet affrontement hiérarchique basique au grand air, où la luminosité éclatante du site incite à prendre racines.
Les sites sont grandioses. La belle Tarita convaincante à souhait. Ce paradis permet à l'équipage d'un bateau sombrant dans les châtiments corporels à répétition, de souffler dans la délectation de fruits délicieux et de pêches miraculeuses.
Le contenu prend parfois l'aspect d'un documentaire complaisant, montrant des indigènes stéréotypés accostant la rigidité britannique, en distribuant sous des chants mélodieux, des couronnes de fleurs véhiculées dans des embarcations pilotées par des bras et des jarrets puissants.
L'uniforme terne du capitaine Bligh, pantin grotesque, désarticulé par une danse imposée, est absorbé par les couleurs chatoyantes d'un dominant local complètement débridé.
Rigueurs disciplinaires et comportements inconditionnels débonnaires se partagent la manne d'un paysage de carte postale.
"Les révoltés du Bounty" est la perception d'un ailleurs lointain, embelli d'images scénarisées, aussi abstraites qu'improbables. Trois heures de carburant conventionnel fortifiant nos besoins d'évasion.
JIPI