Milliardaire et diplomate américain, Ogden Mears, passe une nuit avec Natacha, une prétendue comtesse russe lors d'une escale à Hong Kong. Le lendemain, sur le bateau qui doit le rendre vers son nouveau poste en Arabie Saoudite, il se rend compte qu'elle l'a suivi et qu'elle le menace de le dénoncer à sa femme s'il ne la dissimule pas le temps de la traversée .....
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On se croirait sur la scène du théâtre Marigny, dans un vaudeville boulevardier pourvue d’une architecture référentielle. Les portes claquent, les placards servent de camouflages provisoires.
Mimiques appropriées et courses poursuites s’alternent dans un récit affligeant, tourné pratiquement en huis clos.
Ce film nullissime, conduit Charlie Chaplin vers la sortie par la petite porte. Imposant sa manière de faire, mimant toutes les scènes devant ses comédiens, Charlot froisse rapidement Marlon Brando, préférant offrir plus d’intériorité à un personnage superficiel, décoiffé, gesticulant, en robe de chambre et chaussettes noires devant supporter dans sa cabine une comtesse en exil vers l’Amérique.
Le maître, âgé de soixante seize ans, au moment du tournage, semble imposer son propre logiciel artistique à un comédien plus cérébral que remuant. Sophia Loren plus respectueuse se soumet aux exigences d’un réalisateur maître à bord d’une œuvre récupérée, ratée, démolie par la critique.
Le culte de la personnalité envahit le plateau avec la présence de plusieurs membres de la tribu Chaplin, kaléidoscope de tous âges imposant une seule image, celle d’un homme aveuglé par ses perceptions narcissiques.
Cela se ressent dans "La comtesse de Hong Kong" œuvre à oeillères totalement chaplinesque, au budget conséquent, malgré la sédentarité de ses scènes.
Le contenu est superficiel, une chute libre entamée depuis "Un roi à New-York", s'achevant par un impact final particulièrement décevant.
Un géant fait ses adieux au métier en frisant le produit de série B.
JIPI
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