L'IDIOT - 1951

Titre VF L'IDIOT
Titre VO Hakuchi
Année de réalisation 1951
Nationalité Japon
Durée 2h46
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France 15/10/1969
Thème(s)
Cinéma japonais (ORIGINE)
Dostoïevski (Fedor)
Films d'une durée égale, proche ou supérieure à 4 heures (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
KUROSAWA Akira
Chef(s) Opérateur(s)
UBUKATA Toshio
Musique
HAYASAKA Fumio
Renseignements complémentaires
Scénario : Akira Kurosawa
et Eijiro Hisaita .....
d'après le roman de Fedor Dostoievski
Produit par Takashi Koide
Distribution : Alive

Visa d'exploitation : 33 381

Nota :

- Durée intégrale : 4 heures 25 .....
Acteurs
MORI Masayuki
MIFUNE Toshiro
HARA Setsuko
SHIMURA Takashi
HIGASHIYAMA Chieko
FUMITANI Chiyoko
KUGA Yoshiko
CHIAKI Minoru
KODO Kokuten
MIYOSHI Eiko
SENGOKU Noriko
INOUE Daisuke
YANAGI Eijiro
HIDARI Bokuzen
AKASHI Mitsuyo
Résumé

Adaptation du roman de Dostoievski transposé dans le Japon d'après-guerre, à Sapporo, où le prince Mychkine/Kameda n'appartient plus à la noblesse mais à l'aristocratie de l'argent .....

Bibliographie
- Télérama numéro 1210
- Etudes cinématographiques numéros 30/31
- Ecran 73 (numéro 14)
- Cinéma numéro 269
- Image et Son numéro 272
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinématographe numéro 67
- Figaro Littéraire (17/03/73)
- Positif numéro 150
- Les Nouvelles Littéraires numéro 2814
- Cinéma numéro 174
- Positif numéro 252
- Saison Cinématographique 1969
- Revue du Cinéma numéro 153/154
Critiques (Public)
15/20 : Version originale visionnée en deux temps, car durée totale = 165 minutes. Et version courte, une autre existerait, de 265 minutes ? Dostoïevski revisité par un Japonais, mais dans le respect absolu du livre. Des passages d'intimité de toute beauté, avec des extraits musicaux étonnants, l'un d'entre eux aux consonnances modernes, rappelant l'atmosphère slave. Le qualificatif "d'idiot" froisse tout de suite, comment donc, ce Kaméda (plutôt joli garçon et qui voit si clair en lui-même) réchappé de la guerre peut-il se présenter comme un abîmé de la tête ? Bon, il a tout du poussin qui sort de l'oeuf, mais l'espoir subsiste. Sans doute le fait de se retrouver dans la vie civile peut-il rendre ahuri quelque temps, groggy, avec cette difficulté de choisir entre les options : la mitraille s'est tue, on est encore sonné... Après un traumatisme sévère, devenir muet, ou fou se conçoit communément. Mais, halte-là, l'agneau originel, ou le Christ, c'est dépasser la mesure. Si les femmes (toutes filmées avec tendresse par Kurosawa) se montrent charmées par cet être de pureté qui les visitent, elles restent abritées derrière leurs gloussements, s'engager, houla, une autre paire de manches (scènes de couples magiques, moments cruciaux dans le silence très appuyés, j'ai souvent rembobiner pour le plaisir de revoir)... Les hommes de Kurosawa, ici éternels calculateurs au comportement grossier, provoquent, tirent les marrons du feu. En gros, comme une sainte trouille s'abat sur la contrée. Gros malaise pour les spectateurs, et surtout les spectatrices : résignée, après deux bonnes heures, au qualificatif d'idiot annoncé, l'envie m'a démangée de prendre le héros par les épaules et de le secouer en hurlant! L.Ventriloque