DUEL AU SOLEIL - 1946

Titre VF DUEL AU SOLEIL
Titre VO Duel in the sun
Année de réalisation 1946
Nationalité Etats-Unis
Durée 2h10
Genre WESTERN
Notation 18
Date de sortie en France 30/12/1948
Thème(s)
Chefs-d'oeuvre (Western)
Billard (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
BROWER Otto DIETERLE William FRANKLIN Sidney MENZIES William Cameron
STERNBERG Josef Von VIDOR King SELZNICK David O.
Chef(s) Opérateur(s)
GARMES Lee RENNAHAN Ray ROSSON Harold
Musique
TIOMKIN Dimitri
Renseignements complémentaires
Scénario : David O. Selznick
et Ben Hecht .....
d'après un roman de Niven Busch
Adaptation : Oliver H.P. Garrett
Narrateur VO : Orson Welles
Distribution : MGM

Visa d'exploitation : 6727
Acteurs
PECK Gregory
COTTEN Joseph
JONES Jennifer
MARSHALL Herbert
GISH Lillian
BARRYMORE Lionel
HUSTON Walter
KRUGER Otto
BICKFORD Charles
CAREY Harry
TETZEL Joan
KILIAN Victor
DINGLE Charles
LOSCH Tilly
MAC DONALD Francis
CHANDLER Lane
CORDELL Frank
MAC KAY Scott
BLACKMER Sidney
BARNETT Griff
MAC QUEEN Butterfly
WHITE Dan
DUNHILL Steve
SHAW Lloyd
MAC KENZIE Robert
DILLON Tom
MAYNARD Kermit
BELL Hank
BOND Johnny
ROACH Bert
JENKS Si
WORDEN Hank
PLUMER Rose
PHELPS Lee
WILKERSON Guy
TALIAFERRO Hal
HAIRSTON Jester
WELLES Orson
Résumé

Deux frères dans un ranch au Texas, vers 1880 sont amoureux de la même femme, une somptueuse métisse, Pearl Chavez, qui attire le regard libidineux de tous les hommes. Comme Cain et Abel, l'un d'eux est d'une parfaite droiture, l'autre égoïste et fourbe...

>>> Un classique du western romantique et fiévreux qui demeure un monument mythique du cinéma par sa folle tragédie quasi biblique, la violente et charnelle beauté de Jennifer Jones et l'excellente interprétation des principaux acteurs. En prime, un dernier quart d'heure époustouflant qui demeure un inoubliable morceau d'anthologie...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
"Souvent femme varie..."... et a-t-on vu plus girouette que Jennifer Jones dans DUEL AU SOLEIL ? Entre Cotten l'éternel loser et Peck méchantissime (étonnant, lui qu'on connaissait si angélique !), la différence est pourtant de taille. Mais une misogynie cruelle était de mise, à cette époque au cinéma hollywoodien, et les GIs de retour à la civilisation (et donc aux femmes) après la guerre de 45 auront apprécié. Flamboyant de bout en bout (couleurs, accompagnement musical, découpage, définition, personnages, mais surtout pour son aspect biblique et son flirt avec le péplum), le film termine en apothéose. Les huit dernières minutes sont d'anthologie : Jennifer Jones et Gregory Peck, dans un ultime rendez-vous, se tirent dessus mutuellement, puis, tous deux sérieusement touchés, se réconcilient alors que la belle a rampé (!) à travers les gravats et la rocaille du désert texan pour rejoindre son "bad lover", qui expirera finalement dans ses bras. Grandiose !
(ELIE ELIE)

17/20 : Grand classique de "l'amour vache". Il convient de se replacer à l'époque de la réalisation, entre péplum et grande fresque sociale, des budgets colossaux ainsi que mille tourments pour que le film aboutisse. Jennifer Jones dans ce rôle de Pearl, belle au sang mêlé moitié blanche moitié indienne, vient jeter le trouble dans une famille jusque-là sans elle : je l'aurais préférée plus sauvage dans les manières, mais enfin il s'agit de 1946, la femme sexy fait un minimum de moues pour attirer dans ses filets l'un puis l'autre frère (Gregory Peck et Joseph Cotten)... En fait tout l'intérêt réside dans l'aller-retour constant de ce triangle infernal de Pearl et les deux hommes, plus le père, cadenassé dans ses convictions puristes. Les seconds rôles s'incorporent parfaitement aux acteurs principaux. Ambiance de western, mais où le sentiment prévaut sur l'action pure. Décors flamboyants, prises de vue enchanteresses encore en 2009 ! L.Ventriloque

Un sénateur, patriarche aigri et revanchard, ventile ses humeurs sur une épouse soumise et effacée. Chacun d'eux charge et contre les assauts en fonction de la psychologie de chacun de leurs deux fils. Violence et emportement, contre calme et mesure, se combattent du matin au soir. Le tout sur fond de chevaux galopant sur les collines et dans la plaine. Les psychologies bibliques de Jacob (Jesse) et d'Esau (Lewt) sont restaurées sur fond de western et de chemin de fer en construction. L'un est conçu pour la tente et l'administration du domaine, l'autre pour l'immaturité et les chevauchées fantastiques, avec comme admiratrice, en alternance, une sauvageonne indécise, entre la sédentarité d'une maîtresse de maison et l'attrait d'une instabilité héréditaire pulsionnelle. Un trophée potentiel domestique pour Jesse se mesure à un produit d'assouvissement temporaire pour Lewt. De majestueux levers de soleil rouge sang annonce la fin logique et tragique d'un gène déplorable menant une jolie métisse recueillie vers un ultime rendez-vous. Un dernier face face sublime, loin de tout sous un astre brulant que l'on subit, blessé et meurtri. La fusion dans une lucidité soudaine de deux amants apaisés, donnant à un site de pierre le rang de sanctuaire. "Duel au soleil" possède pour l'éternité la conclusion la plus flamboyante du septième art. Un combat final violent et passionnel. Une détermination féminine hors du commun, rampant dans la poussière. Un éclair démoniaque visant un amour impossible qu'il faut punir, en se punissant soi-même. JIPI