D'après un fait divers authentique qui défraya la chronique de l'époque (nous sommes en 1944 à Paris occupée par les forces allemandes) le film nous raconte les sanglants "exploits" du docteur Petiot qui sous prétexte d'aider les Juifs désirant fuir la menace de l'extermination nazie, les tuaient par injection mortelle d'un poison, pour prendre possession de leurs biens et autres richesses...
>>> Bien sûr, Michel Serrault fait un extraordinaire numéro de comédien au meilleur de sa forme, mais le film pèche par volonté d'excès...
Bibliographie
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéro 464
- Première numéro 163
- Studio numéro 42
- Positif numéro 356
- Cahiers du Cinéma numéro 436
- Jeune Cinéma numéro 204
- Télérama numéros 2123-2178-2308
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Le parti-pris expressionniste, et donc poétique (et non biographique) est remarquablement servi par la mise en scène et par l'interprétation monumentale de Michel Serrault. Dommage seulement que le scénario connaisse quelques moments de flottement et que les seconds rôles soient autant sacrifiés (littéralement vampirisés par la figure titanesque de Serrault-Petiot. Christian de Chalonge a fait un bon film, mais il est passé à côté d'un grand film. (D.W.Graphite)
Il est toujours troublant de voir des films basés sur des "cas" historiques marquants de notre histoire criminelle. D'autant plus que Michel Serrault interprète remarquablement son rôle avec une froideur et un détachement donnant la chair de poule. Quelques Juifs ayant eu affaire à lui vivent leurs derniers jours dans les mains de leur sauveur supposé qui va en fait les achever lui-même. Son non-sourire, sa physionomie lugubre, nous représente vraiment un homme psychologiquement malade dont les mobiles restent mystérieux, jalousement gardés dans les griffes de l'Histoire. .... MILAN
Ce film n'a pas eu un grand succès, alors qu'il baigne dans une atmosphère délirante et surréaliste rare dans le cinéma français. A partir d'un ignoble personnage historique, Michel Serrault brosse un portrait inquiétant de l'âme hummaine et trouve ici peut-être son meilleur rôle.
AXEL.