Schlikov, un bourru et costaud chauffeur de taxi moscovite qui ne connait que la force, l'ordre et l'argent, se fait arnaquer, un soir, par le dénommé Liocha, un saxophoniste alcoolique au bord de la clochardisation. Il finit par le croiser à nouveau dans ses pérégrinations, et comme ce dernier se trouve dans l'incapacité de le rembourser, il finit par lui confisquer son instrument de musique. Commencent alors entre les deux hommes de touffus et complexes rapports "d'amitié et de haine" fort évolutifs...
>>> Une oeuvre-vérité fort pessimiste qui révèle le large et crucial fossé entre le peuple soviétique et son intelligentsia et indirectement avec la classe dirigeante...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéros 464-462
- Première numéros 158-163
- Studio numéros HS 38-43
- Positif numéro 357
- Cahiers du Cinéma numéros 433-436
- Avant Scène numero 395
- Télérama numéros 2127-HS janvier 1991, 2186-2233-2297 .....
- Nouvel Observateur numéro 1524 TV
Critiques (Public)
On aime bien, en Occident, cette nouvelle glasnost-vague de films soviétiques qui font le portrait de "l'empire déglingué". Voilà pourquoi on ne se contente plus de seulement adapter des oeuvres sincères (oeuvres-cris tel que le récent "Bouge pas, meurs, ressuscite") mais on fait en sorte de les susciter soi-mêmes, tels qu'on voudrait les voir. Ainsi naît "Taxi Blues", coproduction avec la France, dont on peut douter de la pureté d'intention. La complaisance de ce "Taxi Blues" racoleur en éclipse les rares bonnes phrases. (D.W.Graphite)
Taxi Blues met en scène deux conceptions de la vie qui n'ont ni âges ni nationalités. L'admirable jeu des acteurs, la force de certaines scènes donnent toute puissance à ce film, comme on en voit trop rarement. Musicien génial et paumé face au taximan.. ce sont deux mentalités qui s'affrontent : art, sensibilité, amorphie face "au combat quotidien pour la vie" pour l'un ; argent, domination, bêtise, pour l'autre... Les choses se retournent admirablement aux dépens de la Force Virile..au profit de ce qui n'appartient plus à la Bêtise, par trop banalisée dans notre quotidien. MILAN