Un jeune garçon âgé de quinze ans, mal-aimé dans son milieu familial fort bancal et dissolu, apprend qu'il a une soeur de dix-huit ans, jamais entrevue, qui fut emmenée par son père lors de son divorce. Il entreprend de la retrouver à tout prix et pour ce n'hésite pas à braquer bêtement une parfumerie, pour la somme de cinq cents francs. Mais un flic patrouillant dans les parages, est vite intrigué par son comportement et décide de le ramener à l'école. Le garçon le prend en otage et commence ainsi une longue cavale en direction de la ville de Sète, où habite la frangine...
>>> Encore un excellent Doillon !
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1990
- Revue du Cinéma numéro 466
- Première numéro 166
- Studio numéro 45
- Positif numéro 359
- Cahiers du Cinéma numéros 438-439
- Jeune Cinéma numéro 206
- Télérama numéros 2122-2136-2189-2289-HS janvier 1991
Critiques (Public)
Rarement, le cinéma occidental récent aura su trouver de tels accents de sincérité, d'authenticité, de vérité. Ce magnifique film, interprété avec une intensité rare par ses comédiens (Gérald Thomassin ainsi que Clotilde Courau deux lumineuses révélations et Richard Anconina dans son rôle le plus beau et le plus émouvant), marque un point d'orgue dans l'oeuvre de Jacques Doillon, cette fois étonnant de pudeur et de calme énergie. Rarement, le cinéma français récent se sera autant rapproché de sa société et de ses jeunes. Enfin une oeuvre vraie ! (D.W.Graphite)
La nudité des décors et des dialogues, la réalité plate montrée sans complaisance font de ce film, une espèce de documentaire : la caméra se veut neutre; elle n'est là que pour témoigner de l'espèce de dialogue de sourd entre deux mondes protagonistes que tout oppose : "le petit criminel" accompagné de sa soeur et le flic ...... Ici pourtant, il n'y a ni bon ni méchant, mais des personnages qui nous touchent, nous font sourire par leur maladresse, leur mal-être et leur faiblesse et qui, curieusement, se rapprochent ... Heureusement que l'humour est présent face au constat d'échec final du film : on n'échappe pas au couperet de l'implacable logique judiciaire.