L'ECHELLE DE JACOB - 1990

Titre VF L'ECHELLE DE JACOB
Titre VO Jacob's ladder
Année de réalisation 1990
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h52
Genre DRAME
Notation 14
Date de sortie en France 16/01/1991
Thème(s)
Expériences militaires secrètes
Guerre du Vietnam
Rêves et cauchemars (Cinéma américain)
La mort, le deuil, ses cadavres et ses représentations (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
LYNE Adrian
Chef(s) Opérateur(s)
KIMBALL Jeffrey L.
Musique
JARRE Maurice
Renseignements complémentaires
Scénario : Bruce Joel Rubin
Produit par Alan Marshall
Distribution : AMLF

Visa d'exploitation : 74 741
Acteurs
ROBBINS Tim
PENA Elizabeth
AIELLO Danny
VINCE Pruitt Taylor
CRAVEN Matt
ALEXANDER Jason
RHAMES Ving
CULKIN Macaulay
TARANTINA Brian
KALEMBER Patricia
HINKLEY Brent
ALESSANDRO Anthony
SHEPHERD Suzanne
MERKERSON S. Epatha
COPPOLA Sam J.
THOMSON Davidson
REY Antonia
LA SALLE Eriq
BARRON Doug
SAINT Jan
SKINNER Kisha
SIMMONS Dion
ROSBOROUGH Patty
O'MEARA Evan
GASS Kyle
IRIZARRY Gloria
BLACK Lewis
PERRY Jamie
THOMAS Raymond Anthony
FIELDS Christopher
TOMLINSON Michael
MARXUACH A.m.
CAPODICE John
LOGAN Bellina
MAC LAUGHLIN John
COHEN Scott
LARKIN Bryan
DONALDSON B.j.
CARLIN Thomas A.
SCHNEIDER Carol
BAKER Becky Ann
KAGAN Diane
NEAL Billie
STOKIE Mike
GREEN Dennis
REYNOLDS James Ellis
HAMLER Brad
MINNS Byron keith
BERRY Stephanie
MAC FADDEN Reggie
MURPHY Chris
GREEN John-Martin
RICHARDS Arleigh
GARY Ann pearl
GRUEN Barbara
QUINTERO Joe
WILLIAMS Alva
FISCHER John Louis
BURNS Nora
ABASSI Elizabeth
GORDY Alison
ROBERTS Jessica
KENNEDY Holly
STUART Blanche irwin
LANG Perry
Résumé

L'existence quotidienne de Jacob Singer est de plus en plus souvent perturbée par des rêves récurrents lui rappelant de dramatiques épisodes de la guerre du Vietnam où il fut sérieusement blessé. Beaucoup plus dramatique, d'étranges événements, à connotation fantastique, surgissent de temps à autre, dans son vécu tourmenté. Mais la vérité est ailleurs, beaucoup plus radicale et mortelle que le présuppose notre héros...

>>> Oeuvre honorable, bien ficelée, qui fait d'excellentes incursions dans le fantastique.

Bibliographie
- Studio numéros 45/46
- Saison Cinématographiques 1992
- Revue du Cinéma numéro 468
- Première numéro 167
- Positif numéro 361
- Télérama numéros 2142-2209
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Mad Movies numéro 258
- Ecran Fantastique numéro 118
Critiques (Public)
Après trois "coups de maître" (précisons tout de suite : plus en matière de box-office que de 7ème art, "Flashdance", "Neuf semaines et demie", "Liaison fatale"), Adrian Lyne s'est cette fois-ci planté. Doublement : en matière de 7ème art comme en matière de box-office. Encore une fois, Lyne a essayé de nous bluffer, mais cette fois sans succès. Son montage est certes toujours aussi efficace, ainsi que sa direction d'acteurs. Mais nous présenter une histoire (qui flirte presque avec le cinéma engagé) puis se rétracter, cela ressemble fort à de la mauvaise foi. OLGA VON CLAP

Pas d'accord avec Olga... D'abord, il faudrait connaître ce film ne serait-ce que pour sa musique, ce bouleversant canon sans cesse ascendant, géniale idée de Jarre pour figurer l'échelle. Et puis pour Tim Robbins et Elizabeth Pena, tellement vrais ; et puis pour ce jeu de miroirs, cette stratification du réel. Non, Olga, cela n'a rien à voir avec un film engagé : le problème n'était pas là. Mais quel beau et rare film fantastique, quasi mathésonien dans la bascule de l'ordinaire... JPC

Pour moi ce film est la seule réussite d'Adrian Lyne, ses succès au box-office sont proches du navet ! "L’échelle de Jacob" est une sorte de variation psychique d’un voyage moderne dans l’enfer de Dante. Je pense que c’est un film du même type (où proche dans sa réflexion) que le "Un soir, un train" d’André Delvaux où le très réussi "The Machinist" de Brad Anderson.

Un généreux brulot humain, efficace et pathétique sur la dégringolade d'un esprit lentement carbonisé par des images hallucinatoires emmagasinées sur un site infernal, puis restaurées sans sommations dans un contexte urbain devenant soudainement hors contrôle. La lente agonie d'un cobaye dans un coma irréversible, lui permettant curieusement de se projeter dans un avenir virtuel, encombré de poursuites inexpliqués formatés par des visages déformés. Un cheminement reposant et spectaculaire en alternance s'empare d'un vétéran du Viêt-Nam en vrille, usé par des cauchemars éveillés mêlant le passé et le présent. Des visions incompréhensibles et surtout injustes suite à la révélation de leurs origines. La dénonciation sans pitié d'une hiérarchie militaire contrainte au dopage pour obtenir des résultats de la part de soldats statiques sur le terrain, mettant en concurrence leurs bravoures et leurs sensibilités. JIPI