Scénario : Akira Kurosawa,
Shinobu Hashimoto et Hideo Oguni .....
d'après le recueil de nouvelles :
"Quartier sans soleil"
de ShugoroYamamoto .....
Distribution : Films Molière
Un des plus grands bidonvilles de la mégalopole de Tokyo, où survivent des êtres marginaux, dans une grande misère physique et morale et une famélique existence, malgré tout traversée de rêves, d'humour, de tendresse et d'une désespérante humanité comme ce petit garçon, débile mental, qui se prend pour un conducteur de tramway, ce père et son enfant, rêvant d'une immense maison, les deux voisins ivrognes qui pratiquent l'échangisme, une orpheline exploitée, et violée par un oncle abusif...
>>> Des tableaux inoubliables qui touchent dans leurs propos à l'universel...
Bibliographie
- Ecran numéro 31
- Image et Son numéro 291
- Positif numéro 132
- Jeune Cinéma numéro 83
- Cinéforum numéro 2
- Positif numéro 165
- Ecran numéro 33
- Saison Cinématographique 1975
- Revue du Cinéma numéro 291
- Le Canard Enchaîné du 09/08/1995
- Le Monde du 08/08/1995
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Téléciné numéro 194
Critiques (Public)
"Dodes’kaden" n’est pas un film, c’est une peinture. On savait que l’art pictural était la première passion de Kurosawa mais c’est ici que ça explose véritablement. Des toiles peintes en fond servent de décors et de cadre à la vie miséreuse de ces êtres broyés, torturés. Une œuvre de beauté plastique évidente qui touche par ailleurs par son propos universel. La description des bas-fonds et de la pauvreté aura été une constante de la filmographie d’AK, celui-ci en est sans doute la plus parfaite expression. Le réalisateur nippon y va pour l’occasion de sa critique du modernisme forcené qui laisse sur le bord de la route les personnages de son film et les déshérités du monde réel. Puisque la mode est aux classements, aux listes et aux tops, lâchons nous: "Dodes’kaden" est sans conteste l’une des cinq (des trois ?) plus grandes réussites de son auteur. EF